Chapitre 29 - Honnêteté

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   Les hululements régnaient dans la forêt qui bordait Orenruz depuis que le soleil s'était endormi, une demi-heure plus tôt. De nouveau face à la porte au heurtoir de dragon, nous indiquâmes notre présence en toquant.

Aussitôt, Eddie, le père de Corail, nous accueillit avec un sourire :

« Entrez, entrez, je vous en prie. »

Les époux étaient assis en face de nous et nous avaient concocté du thé. La discussion commença par des banalités, mais la femme, Marguerite, dévia la conversation :

« Par ailleurs... qui sont ces personnes qui ont connu Orane ? Vous nous avez dit que vous ne l'aviez pas connue personnellement, mais que des amis à vous lui ont parlé... »

La question épineuse. Gwen et moi nous lançâmes un regard entendu.

« Il faut qu'on vous montre quelque chose de très important, commençai-je. Il faut que vous nous fassiez confiance. On a trouvé quelque chose en mer. À propos de Co-...

— Orane, termina Gwen.

— Et nous voulons vous montrer ceci. C'est très important. Nous devons vous le montrer... »

Marguerite nous lança un regard suspicieux en croisant une jambe. L'homme fronça les sourcils et bomba le torse. Ses yeux ténébreux nous dévisageaient, presque menaçants :

« Est-ce que vous nous cachez quelque chose ? Je veux dire... est-ce que vous connaissez vraiment Orane, ou ce n'est que notre richesse qui vous a attirés là ? »

Leurs doutes étaient légitimes.

« Nous la connaissons. Et nous avons trouvé quelque chose à propos de sa mort, assurai-je en les regardant droit dans les yeux. C'est peut-être la clef du mystère de son soi-disant suicide. »

Mentir à ce propos était ma seule façon d'espérer pouvoir les attirer jusqu'aux rochers que Gwen et moi avions trouvé plus tôt.

« Ce n'est pas loin, reprit mon ami. C'est à dix minutes de la ville en sortant par la porte est, du côté de la falaise.

— Qui nous dit que vous ne nous préparez pas un piège ? »

Encore une fois, c'était légitime de douter.

Je levai les mains comme une innocente :

« Nous n'avons pas d'armes pour attenter quoi que ce soit. »

Et c'était vrai : j'avais justement préféré laisser mon poignard au fond de mon sac sur notre voilier. Nous l'avions d'ailleurs emmené jusqu'à notre coin rocailleux pour que Corail puisse surveiller nos affaires durant ses retrouvailles qui me semblaient de plus en plus incertaines.

« Vous, peut-être... mais des brigands qui nous attendraient... »

L'homme soupira :

« Ce ne serait pas la première fois que l'on tente de s'en prendre à nous pour espérer nous demander une rançon derrière. L'or est le prétexte pour tout commettre, même s'en prendre à un couple endeuillé par la mort de leur fille... soupira-t-il en baissant les yeux vers nos tasses fumantes. »

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant