Chapitre 27 - Vérité

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   Dix minutes plus tard, nous étions face à une imposante demeure de plusieurs étages dont les toits étaient colorés de bleu marine

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   Dix minutes plus tard, nous étions face à une imposante demeure de plusieurs étages dont les toits étaient colorés de bleu marine. Nous utilisâmes le heurtoir en or : un anneau dans la gueule d'un dragon des mers.

J'avalai ma salive de travers. Si, quelques mois plus tôt, j'aurais trouvé la décoration somptueuse, elle m'inspirait désormais des frissons. Définitivement, les architectes n'avaient jamais croisé de dragons marins.

Des pas retentirent derrière la porte. Quelques instants plus tard, un homme mâte, de la cinquantaine, aux cheveux blancs et à la barbe taillée nous regardait de ses yeux chocolat derrière ses petites lunettes rondes. Ce n'était donc pas l'homme aux yeux gris dont s'était rappelé Corail.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

— Bonjour ! Nous sommes des connaissances de Co...

— D'Orane, rattrapa Gwen. »

L'homme soupira, puis baissa ses yeux brillants :

« Quelque chose de terrible est arrivé, les enfants. Terrible, terrible, terrible... Mais vous êtes jeunes pour la connaître. Elle devait bien avoir dix ans de plus que vous, non ?

— Euh, eh bien, des amis plus âgés la connaissaient, et nous sommes en voyage, alors, voilà, nous voulions passer lui rendre visite.

— J'ai quelque chose de terrible à vous annoncer dans ce cas... Entrez, je vais vous préparer un thé. »

Nous avançâmes sur la moquette bleue d'un couloir étroit, décoré de diverses statues en marbre. C'était somptueux, ici. Elle avait assurément vécu dans l'aisance.

Nous arrivâmes dans le séjour. Plusieurs canapés en velours entouraient une petite table en bois où deux tasses fumantes patientaient. Il nous proposa de nous installer, puis partit dans une autre pièce pour nous préparer des boissons chaudes. Assise aux côtés de Gwen, je scrutais les escaliers qui grimpaient dans les étages. Les murs à la hauteur vertigineuse étaient tous décorés de portraits ou de peintures. Quelques fenêtres bien placées en hauteur permettaient à la lumière d'illuminer le salon. Comme c'était beau !

Gwen baissa la voix :

« Bon, c'est pas de son père dont elle s'est rappelée.

— Peut-être un ami...

— Ou plus, qui sait ? »

Nous le découvririons sans doute au cours de cette discussion.

Quelques instants plus tard, une femme de la cinquantaine dont les traits du visage rappelaient ceux de Corail s'installa face à nous, auprès de son mari.

« Eddie m'a expliqué... des amis d'Orane, c'est cela ? »

Nous acquiesçâmes.

« Orane est morte il y a trois ans déjà... soupira-t-elle en fixant sa tasse de thé vert.

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant