Chapitre 22 - Tensions

6 1 8
                                    

   Les bouffées de chaleur sur le visage, je bredouillai :

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

   Les bouffées de chaleur sur le visage, je bredouillai :

« Euh, on ne compte pas rester, inutile de s'embêter avec des papiers ! On veut juste prendre de quoi nous ravitailler, et...

— C'est la loi. Les papiers de votre navire immédiatement. »

Je reculai et continuai :

« Juste pour cinq petites minutes !

— La loi est la loi, répéta-t-il d'un air grave. »

Je risquais des soucis en lui disant la vérité... autant partir. Je bondis sur le navire qui tangua. Je tentai tout de même :

« On peut vous demander un petit renseignement, sinon ? »

Il fronça les sourcils :

« Vous n'avez pas...

— C'est pour trouver notre chemin ! On cherche une ville avec comme symbole une rose orange ! Est-ce que ça vous parle, s'il vous plaît ? »

Je devais dévier la conversation autant que possible pour fuir.

« Moi je sais ! clama Gwen en me rejoignant. On peut partir ! »

Le navire tangua si violemment que nous dûmes nous rattraper au mât, ce qui fit froncer les sourcils du soldat.

« C'était quoi ?

— Bah... sûrement une... ouais, une carangue à grosse tête. C'est brutal, ce genre de bêtes, répondit Gwen. »

Une fois encore, le voilier bougea.

« Elle doit être furieuse, celle-là, assura Gwen en commençant à hisser les voiles. Bon, sur ce, bonne journée, m'sieur ! »

Et le voilier s'éloigna. Je lui saisis violemment le bras :

« Qu'est-ce que tu fais là ? On t'avait dit qu'on te laisserait ici !

— Justement ! rétorqua-t-il. T'allais me lâcher ici alors que j'ai pas un rond ! Il faut des papiers, à Febiran ! J'aurais terminé en prison pendant que toi tu te baladerais tranquille en mer !

— Corail va te tuer...

— Elle a déjà essayé t'a l'heure, une fois de plus ou de moins, grogna-t-il. Mais j'vais vous guider jusqu'à la ville à la rose orange. Déjà, il faut passer par le nord de Cecrune...

— Et si tu me montrais sur la carte, ce ne serait pas plus simple ? questionnai-je en déroulant cette dernière. »

Il sourit avec l'once de la malice :

« Bien tenté, Cerise. Si j'vous dis où c'est, vous allez me lâcher dès que possible comme je ne vous servirais plus à rien... »

Je grognai : moi qui pensais avoir posé la question de façon si innocente que je l'aurais piégé... c'était raté !

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant