Chapitre 28 - Rires

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   Je m'installai face à mon amie et lui pris doucement les mains :

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   Je m'installai face à mon amie et lui pris doucement les mains :

« On a appris beaucoup de choses. On a... rencontré tes parents. »

Ses yeux s'écarquillèrent encore plus, les valeurs de gris de ses iris passant des plus lumineuses aux couleurs modérées des ombres de la lune.

Avec douceur, je lui racontai qui elle était : Orane Gwallzen, une avocate qui s'était fiancée à Célestin Arguy, un juge.

Elle me demanda une pause, les sourcils froncés :

« Oui, je me rappelle mieux, maintenant. Célestin était... il était vraiment drôle ! Un peu arrogant... mais il me faisait tellement rire ! Je crois que je l'aimais vraiment beaucoup. Et il était assez attentionné, je crois ? J'ai du mal à me souvenir de tout... mais je me sentais plutôt bien à ses côtés. Enfin, je crois. »

Je la prévins que son histoire s'assombrissait. Je lui racontai l'affaire de corruption, le départ de son fiancé...

« Ah ! Ça doit être pour ça que c'est un crétin ! Un crétin sans cœur ! Oui, voilà ce que je répétais à tue-tête ! Il n'est qu'un crétin sans cœur ! gronda-t-elle, les yeux plus sombres. »

Enfin, arriva le moment délicat de sa mort.

« Tes parents nous ont dit que tu es morte à tes vingt-cinq ans, il y a trois ans environ. »

Elle acquiesça, les sourcils froncés par l'appréhension.

« Ils ne sont pas sûrs... mais ils pensent que tu t'es jetée de la falaise, là-bas... »

Elle se tourna lentement vers le point rocheux qui bravait les cieux, le visage blême. Ses ongles se crispèrent tellement fort sur ma peau que je craignais qu'ils ne se transforment en griffes.

« Volontairement ? bredouilla-t-elle.

— Ils n'en sont pas sûrs, reprit Gwen. C'est une supposition.

— À cause de ce crétin de Célestin ?

— Justement, c'est ce point qui les titille. Il est parti quand tu avais vingt-deux ans, environ... Et entre cet âge et tes vingt-cinq ans, tu t'en serais remise, selon eux. Alors, ils ont toujours eu du mal à comprendre les raisons de cet acte.

— D'ailleurs, il t'a adressé une lettre récemment, le Célestin. On l'a apportée pour que tu puisses la lire. Il faudra juste qu'on la leur ramène demain. »

Elle agita la queue, les sourcils froncés :

« Hum... oui, montrez-moi ça, je suis curieuse. »

Quelques instants plus tard, elle soupira :

« Ouah, monsieur s'excuse après.... Combien de temps ? Cinq ans ? Il m'a abandonnée il y a cinq ans ? Et il revient comme une fleur pour s'excuser ! Quel crétin ! Il ne pense qu'à lui ! Et puis, franchement, prendre soin de moi... Eh bien, je prends bien soin de moi avec des bains de mer littéralement tout le temps ! »

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant