Chapitre 4 : Tension électrique
Le Docteur se mit à se débattre comme un diable sur sa chaise. Il ne voulait pas de cette chose. Deux soldats lui retirèrent sa veste, puis deux autres lui arrachèrent sa chemise. Il sentait ses deux cœurs bondir dans sa poitrine. Il allait tomber dans les pommes. Il le sentait. Des électrodes furent placées à l'exact emplacement de ses deux cœurs. Il n'y avait plus de doute maintenant.
L'énorme bloc affichait déjà les battements affolés de ses cœurs. Le Docteur était totalement paniqué. Dans quelques secondes, des jets électriques seraient envoyés dans tout son corps. Il s'était déjà électrocuté une fois. Plusieurs fois d'ailleurs. Cette sensation étrange qui vous tétanise tous les muscles du corps, vous vous tendez au maximum, tout tourne autour de vous, puis, soit vous mourrez, soit vous tombez dans les pommes. On lui plaça un casque sur la tête, relié à de nombreux fils électriques, pendant de partout.
« S'il vous plaît, supplia le Seigneur du Temps. Vous... Vous n'avez pas à faire ça, je vous assure que je ne suis pas Mister Clever. Et si vous me tuez, vous êtes tous condamnés.
- C'est drôle, c'est exactement ce qu'il nous a dit, le cyberman, dit l'un des soldats. Et si vous la fermiez maintenant qu'on puisse faire notre travail tranquillement ?! »
Le Docteur tenta les yeux de chien battu. Ca marchait plutôt bien avec Clara. Mais là... Pas du tout, à en juger par le regard noir que lui renvoya le scientifique s'occupant de la machine qui allait lui envoyer l'électricité. Le Seigneur du Temps tenta alors de faire tomber le fauteuil, en lui donnant de violents coups d'épaules. Il cru un moment réussir, mais les soldats le rattrapèrent à quelques secondes de la délivrance.
« Premier test. Sept cents volts. » dit le scientifique d'une voix neutre, comme si le sort du Docteur n'était rien d'autre qu'une journée de travail comme les autres. Il appuya sur un gros bouton rouge. La décharge fit le tour des organes du Docteur. Ce n'était pas encore puissant, pour un Seigneur du Temps. Il se contenta de gémir, pour bien montrer qu'il n'était pas content. « Seconde décharge. Deux mille volts. ». L'extraterrestre blêmit. Comment pouvaient-ils passer de sept cent à deux mille aussi vite ? Cette fois-ci, en revanche, l'électricité lui tétanisa ses muscles et il se mit à hurler sous la douleur. Le scientifique soupira, puis, d'un geste blasé, raugmenta la dose.
« Troisième décharge, dix mille volts. ». Le Seigneur du Temps crut d'abord à une blague, dix mille, c'était énorme. Même pour lui. La décharge arriva en puissance. Le Docteur se mit à hurler à pleins poumons. Il avait l'impression que son cerveau et ses deux cœurs allaient exploser sous le choc, que lui-même allait exploser. Puis, d'un seul coup, il s'effondra sur sa chaise, inconscient.
Ce fut le bruit de la climatisation qui le réveilla. Il ouvrit un œil, puis le second. Il était toujours torse nu, enchaîné au mur de sa cellule. La marque des électrodes était encore clairement visible, formant deux ronds rouges sur son torse. Ses poignets également étaient rouges. En se débattant, ses liens s'étaient resserrés dessus et il en subissait les conséquences maintenant.
Et pour couronner le tout, il avait froid. Normalement, les Seigneurs du Temps peuvent supporter des températures extrêmes. Mais avec un minimum de vêtements, pas comme ça. Le Docteur se recroquevilla sur le sol, pour tenter de se réchauffer lui-même. Quelle idée de mettre la climatisation en plein mois de novembre aussi ! Il avait faim aussi. Ca faisait combien de temps qu'il n'avait pas réellement manger de toute manière ? Bien quatre jours maintenant. Il ne savait même plus à quelle date tout ce bazar l'avait amené. Ca devait bien faire deux jours maintenant qu'il était là. Enfin... C'est ce qu'il croyait.
Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Le Docteur releva la tête, espérant que son calvaire était terminé. Mais non, les soldats se contentèrent juste de passer. Quelques minutes plus tard, il les revit, encerclant un homme qui freina brutalement devant sa cellule, malgré l'effort des militaires pour le faire bouger.
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C'était pas mieux avant | Recueil de textes du passé
De TodoEntrez à vos risques et périls. Ce recueil de texte, ce sont mes... archives ? Sauvegardes ? Traces du passé ? Je compte rapatrier dans ici tous mes textes écrits avant 2015. Il y a un peu de tout : de la fanfiction et de l'original, du très cringe...