The Last Day | Sherlock BBC | Chapitres 5 & 6 | 2014 - 2015

5 1 0
                                    

Chapitre 5 : Médiation nocturne

La plupart des habitants du manoir étaient endormis à cette heure-là. Mais pas James Moriarty. Couché à côté de son amant, il se contentait de le regarder dormir. Il fallait en venir au fait, il était un poids pour le groupe, bon nombre de personnes désiraient le voir mort et ça commençait sérieusement à lui peser sur les épaules. A vrai dire, il hésitait même à quitter le groupe, avec Sebastian. A deux, ils auraient plus de chances de survivre, surtout maintenant que Sherlock avait imposé la présence de la fillette à leurs côtés. Elle allait certainement les faire tuer, et cette hypothèse traumatisait Jim.

Sebastian s'agita devant lui. Il devait être en train de rêver, vu le ronflement qui continuait d'émaner de sa bouche. Il se retourna vers lui, et l'agrippa. Il ouvrit presque immédiatement les yeux, surpris en croisant le regard de son patron.

"Tu ne dors pas Jim ? chuchota t-il, à moitié réveillé.

- Non.

- Tu veux en parler ?

- Non."

Sebastian soupira et le laissa se blottir contre lui. Jim ferma finalement les yeux et se laissa bercer par son soldat.

ooooooooooooooooooooooooo

Dans le salon, au même moment, John et Sherlock montaient la garde. Mycroft aussi normalement, mais il s'était assis sur le canapé, puis couché dessus et il dormait désormais. John était en train de fouiller la cuisine et le salon, pour trouver d'éventuelles ressources. Il avait trouvé quelques boîtes de conserves, des couvertures, trois grands sacs et du savon. Dehors, des ombres s'agitaient, titubant près des fenêtres, faisant sursauter Sherlock à chaque fois qu'un rôdeur fonçait dans les renforcement en bois épais. John s'assis à côté de Mycroft, dévisageant Sherlock qui était toujours accroupi près de la fenêtre.

"On pourrait rester ici, proposa John.

- Il ne vaut mieux pas. Cette maison ne résistera pas à une horde.

- On pourrait quand même essayer. Ne serait-ce que quelque jours, le temps que l'on reprenne des forces. Mary ne tiendra plus longtemps. Un endroit calme pour qu'elle ait son bébé serait le bienvenu.

- Et qu'est ce qu'on va en faire du bébé, hein ? On n'a rien pour s'en occuper. A chaque fois qu'il pleurera, une horde de rôdeurs se ramènera. Un bébé, et on est mort."

John resta un long moment interdit. Alors comme ça, c'est comme ça que considérait la venue du bébé pour Sherlock. Un événement malencontreux qui allait les conduire directement à la mort. John se braqua, préférant se taire plutôt que de provoquer une dispute qui aurait pu attirer quelques rôdeurs.

"Et bien, si le bébé est une menace, finit-il par dire au bout d'un moment, qu'est-ce qu'on va faire de Moriarty ? C'est lui la menace. Tu as bien vu ce qu'il a fait.

- Et qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse ? On ne va pas le tuer !"

Mycroft se réveilla en sursaut, dévisageant les deux colocataires d'un sale œil. Oui, Mycroft Holmes détestait être réveillé de cette façon. Il lança un coup d'oeil à l'horloge, qui indiquait trois heures du matin désormais.

"C'est au tour de Moran de monter la garde, dit-il d'un ton neutre, en se levant du canapé qui avait pris la forme de son corps.

- On en reparlera Sherlock Holmes, grogna John en pointant un doigt menaçant vers le détective."

oooooooooooooooooooooooooooo

Gregory Lestrade, Mary Watson et Lorna était assis autour d'un jeu de cartes trouvé quelques heures plus tôt dans la chambre. Aucun d'eux n'avaient réussi à s'endormir, d'où cet engouement soudain pour le UNO. Si Greg n'avait pas encore exactement compris les règles, Lorna elle riait de bon cœur, redonnant du courage aux deux adultes. S'il y avait encore des enfants qui riaient, il y avait encore de l'espoir pour la survie de leur espèce.

C'était pas mieux avant | Recueil de textes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant