Jalousie | Fanta & Bob | 2015

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Yeah, ce texte avec le recul, c'était pas du tout une bonne idée mdr. Il me fait cringe de ouf aujourd'hui.

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Une cabane sombre, au milieu de nulle part. Personne à des kilomètres à la ronde. Des hurlements qui ne servent à rien. C'est comme ça que BobLennon voyait l'endroit où il était retenu prisonnier. Ses pieds entourés de chaînes en acier trop serrées commençaient vraiment à le faire souffrir, il avait froid, et cette foutue pièce commençait sérieusement à sentir la mort. Fanta devait être en train de paniquer totalement. En même temps, ses mystérieux kidnappeurs n'y avait pas été de mains mortes.

Tout ce bazar avait débuté deux jours plutôt. Fanta et Bob étaient sur Skype, en conférence, pour parler des prochains projets des chaînes dans la joie et la bonne humeur. Bob était trop concentré à parler, il n'avait pas du tout entendu la porte d'entrée s'ouvrir. Pour tout dire, avant que Fanta ne se mette à hurler qu'il y avait des mecs derrière lui, il n'avait même pas entendu de pas, de signes avant courreur. Ces abrutis lui avait planté une fléchette dans le cou, et sous les yeux impuissants de Fanta, hurlant à s'en décrocher la mâchoire de le laisser, trois hommes en noir embarquèrent BobLennon loin de son ordinateur.

Le Pyrobarbare s'était laissé prendre au piège comme un débutant. Et il s'en voulait horriblement. Il se disait que ce n'était que des petits kikoos rageux, qui avaient voulu faire le coup du siècle en le kidnappant. Mais voilà, deux jours s'étaient écoulés depuis leur bêtise, et Bob commençait sérieusement à en avoir marre. Il avait faim, il avait soif, et ça avait de quoi mettre n'importe qui sur les nerfs, surtout quand on se retrouve dans l'incapacité totale de bouger. Notre héros avait bien essayé d'atteindre la porte, en tirant sur ses chaînes comme un forcené, mais rien n'y avait fait. Il était toujours coincé ici.

Il espérait sincèrement que ces lâches se montrent. Crever ici, ce n'était pas forcément ce qui plaisait le plus au Youtubeur. En fait, tout ce qu'il voulait, là tout de suite, c'était avoir Fanta en ligne, pour le rassurer, lui dire que tout allait bien. Le Réunionnais avait certainement dû prévenir la police, tout du moins, Bob l'espérait, et ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'on ne le retrouve. Un bruit de moteur de voiture alerta soudain le Pyrobarbare. Quelqu'un arrivait. Dans un grognement, il se mit à tirer sur ses liens, dans une vaine tentative de se libérer une dernière fois, mais rien à faire, le métal resta obstinément à sa place.

La portière qui claque, puis des pas. Bob se mit à chercher quelque chose pour se défendre, n'importe quoi. Mais à part des feuilles mortes et des brindilles, on ne trouvait pas grand chose dans le coin. Ils avaient quand même bien préparé leur coup. Un ombre apparut sous la porte en bois. Le Lennon recula contre le mur, un très mauvais pressentiment lui nouait l'estomac. La police aurait déjà ouvert. Non, ça, c'était pas la police.

La porte en bois s'ouvrit en grand, éblouissant Bob qui n'avait pas revu la lumière du jour depuis près de quarante-huit heures. Trois hommes, habillé en noir, avec cagoules et matraque entrèrent, tout en traînant deux barres en fer assez épaisses. Bob repéra tout de suite l'arme de l'un d'eux accrochée à sa ceinture. Ils ne dirent absolument rien, se contentant de se diriger vers le mur droit. Il placèrent la barre en hauteur. Bob ne put s'empêcher d'observer la deuxième, à quelques centimètres de lui. Il pouvait toujours essayer de l'attraper, mais ça allait s'avérer légèrement compliqué, surtout qu'un des hommes ne cessait de lui lancer des regards, probablement pour s'assurer que le Lennon ne faisait rien de provoquant.

Bob ne disait rien, se contentant de les regarder. Il pourrait toujours le frapper pour qu'il dise quelque chose. Rien ni personne ne pourra dire que le Lennon se soumet aussi facilement qu'un chaton. Il comptait se battre, peu importe ce que ses ravisseurs voulaient de lui. Un des larbins en noir attrapa la seconde barre. Il la fixèrent assez bas, et Bob comprit que, de toute évidence, ils allaient l'attacher dessus. Il serra les dents, mauvais, alors que l'un d'eux, celui avec l'arme, s'approchait de lui.

C'était pas mieux avant | Recueil de textes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant