-Comment il s'appelle?
-Quoi?
-Son prénom. Je veux le savoir. Je veux que tu me le rendes humain.
-...Jules.
-...M'étonne pas qu'il ne voulait pas me le dire. Nan mais c'est quoi ce prénom à deux balles? « Bonjour je suis Jules le trafiquant ». Connard.Adèle reste bouche bée. Elle s'attendait suite à ces révélations à beaucoup de réactions mais à ça absolument pas.
-Qu'est...ce que tu vas faire?
-Foutre en l'air son petit business, lui arracher les yeux et me casser de ce trou. Je veux voir le ciel et les arbres. Je ne veux pas crever ici. Tu devrais venir avec moi.
-Non... non... ma place n'est pas dehors. Ma place est ici. Je vais mourrir ici, et c'est très bien.Alice prend la main d'Adèle dans la sienne.
-Tu as été la seule personne gentille avec moi. Je t'aime Adèle. Je ne veux pas que tu meurs ici. Je ne veux pas que tu meurs pour lui...
La femme est touchée en plein cœur par ces paroles, réellement émue. Mais elle n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit que la porte de la chambre se fracasse dans un brouhaha assourdissant.
Sans que ni l'une ni l'autre ne puisse réagir, quatre hommes s'introduisent dans la pièce et se jettent sur Alice qui se débat comme une folle en hurlant.
Adèle se lève et recule contre un mur, observant la scène avec sidération. Alice est emmenée sous ses yeux hors de la pièce, traînée comme un animal à l'abattoir.
Alors, Lui, Jules, le garçon qu'elle a élevé comme son fils entre dans la chambre et se plante devant elle.-Tu ne la reverras plus. J'espère que tu m'as écouté et que tu ne t'es pas attachée à elle.
Il s'apprête à partir mais Adèle pose sa main sur son bras.
-Qu'est ce que tu vas lui faire?
-L'homme qu'elle a tué en direct devant des millions de personnes aux quatre coins du monde, je pensais que ça serait le plus grand désastre de notre histoire. Mais je me suis trompé. Les statistiques n'ont jamais été aussi haute. Pour la première fois on a réussi à toucher une vraie nouvelle audience: ceux qui aiment le sang.
-... Tu n'as pas répondu... qu'est ce que tu vas lui faire? insiste la femme, fébrile.
-Le porno c'est fini pour elle. Maintenant elle va être la petite vedette d'une nouvelle catégories de vidéos qu'on va produire et réaliser: les snuff movies.Et sur ces mots il part, laissant Adèle à son impuissance et son désespoir.
Alice hurle, crie, essaye de mordre, de griller, de dîner des coups de pieds. Mais rien n'y fait, ils sont trop nombreux et trop forts pour elle. Elle les reconnaît ces quatre hommes, se sont des trafiquants de l'Usine.
Ils l'emmènent dans la pièce en bétonnée, où le cadavre a été retiré, mais où du sang est toujours répandu au sol.
La jeune femme est attachée par ses poignets à des chaînes suspendues au plafond qui n'étaient pas là la dernière fois qu'elle est venue.Ainsi, elle ne peut plus bouger, et les hommes s'écartent d'elle.
Une grosse camera est posée pile devant elle. Plus besoin de dissimuler le fait qu'elle soit filmée, et pourtant ils ne peuvent pas savoir ce qu'Adèle lui a révélé, ce qui ne peut signifier qu'une chose: ils n'ont plus besoin qu'elle soit docile, ils n'ont plus besoin de lui mentir. Alice a un frisson de terreur qui lui parcours tout le dos: que vont-ils lui faire?!-Merci messieurs, vous pouvez nous laisser.
Ils sortent et la porte est refermée.
-Bonsoir A15.
Elle a peur, mais elle est surtout emplie de la rage la plus pure. Elle répond entre ses mâchoires serrés:
-Bonsoir Jules.
VOUS LISEZ
Celle qui n'a pas de nom
HorrorA15 n'a pas de prénom. Elle n'en a jamais eu. Elle n'est qu'un objet doté d'un numéro. Elle n'est jamais sortie de l'Usine, l'épicentre du plus gros trafic de femmes d'Europe. Mais bientôt, elle aura 18 ans. Bientôt, elle sera vendue. ! Lecture po...