L'annonce.

125 13 0
                                    

Bakugo et Izuku sortaient ensemble, amoureux l'un de l'autre, ils avaient fini par baisser les armes, se rendre à l'évidence et accepter leurs sentiments. Ils s'embrassaient en cachette, derrière des portes fermées ou quand ils étaient sûrs d'être seuls. Ils apprenaient à s'habituer à cette nouvelle relation, se montraient parfois timides. Bakugo pouvait rougir jusqu'aux oreilles seulement parce qu'Izuku (aussi rouge que lui) posait sa main sur la sienne. C'était les prémices de leur amour et ils se sentaient bien.

Izuku voulait en parler à tout le monde, que ce ne soit plus un secret. Bakugo s'en fichait, s'il ne disait rien à personne c'était parce qu'il n'aimait pas qu'on se mêle de ses affaires, mais si ça faisait plaisir à Izuku de faire une déclaration officielle, alors il le suivrait.

Les deux garçons donnèrent rendez-vous à toute la classe dans la partie commune, chacun se trouva une chaise ou un bout de canapé. Izuku debout devant tout le monde se mit à bafouiller :

— Merci d'être venu.

Les autres attendaient silencieusement qu'il leur annonce ce qu'il avait à leur annoncer, et donc le silence régnait et tous les yeux étaient tournés vers lui. Intimidé, Izuku se mit à parler comme un robot :

— En fait... Je... Ce que je voulais vous dire... Je suis là parce que...

Il s'emmêlait les pinceaux et personne ne lui venait en aide. Si seulement le public avait pu se montrer moins attentif. Il avait l'impression de dégouliner de transpiration dût au stress jusque dans ses chaussettes. Il essaya de se reprendre, se passa une main dans les cheveux :

— Bon. Je... On... Nous...

— On sort ensemble, le coupa Bakugo, on est en couple, on se roule des galoches en secret depuis des jours. Et Deku ici présent voulait que vous le sachiez.

Izuku sentit ses oreilles chauffer tant il devenait rouge.

Le silence s'éternisa.

Tout un ballet d'anges passa, avant que la petite voix de Mineta maugrée :

— Et mince ! J'ai perdu !

Et de là tout le monde commença à parler en même temps. Certains criaient qu'ils avaient gagné, d'autres qu'ils étaient dégoutés d'avoir perdu. Bakugo et Izuku se regardèrent sans rien comprendre du tout. C'était comme si tout le monde se mettait à parler d'autres choses alors que les deux garçons venaient de leur partager leurs sentiments.

— Eh ! intervint Bakugo, vous foutez quoi là ?

Iida se leva et tapa dans ses mains pour attirer l'attention de tout le monde :

— Mettons de l'ordre dans tout ça, ceux qui ont perdu mettez-vous d'un côté et les autres d'un autre côté.

— Oh ! insista Bakugo fâché d'être ignoré.

Uraraka lui vint en aide en répondant à sa demande :

— On a parié sur le fait que vous alliez sortir ensemble avant ou après Noël.

— J'avoue, intervint Kaminari, que j'ai douté de vous et voté pour après Noël, parce que vous étiez si lent !

— J'ai eu plus de nez, fit Kirishima content, je me disais qu'avec la franchise de Bakugo, vous vous déclareriez plus vite qu'on ne le pensait.

Izuku pâlit et Bakugo beugla :

— Vous avez parié sur nous ?

— Bah oui, mais à part vous deux, tout le monde avait remarqué que vous étiez amoureux, expliqua Momo.

— Que... Quoi ?

Même Bakugo était sur le cul.

— C'était tellement évident, soupira Kaminari, vous en deveniez fatigants.

— C'est vrai quoi, fit Tsuyu, on avait hâte que vous ouvriez les yeux.

— J'ai gagné le pari, intervint Todoroki, j'ai pensé que vous ne seriez pas aveugle pendant aussi longtemps.

Bakugo et Izuku ne savaient plus quoi dire. Tandis que les gagnants empochaient de l'argent et que les perdants vidaient leur portefeuille en faisant la moue.

Finalement le blond se reprit, il beugla :

— Vous êtes des gros malades !

Izuku le retint par le bras :

— C'est bon Kacchan, c'est pas grave.

— Tu ne trouves pas ça grave, le nerd ? Ils ont parié sur nous.

— Ils voulaient juste s'amuser.

— S'ils s'ennuyaient, fallait faire un jeu des sept familles, pas faire des paris sur notre relation.

— Kacchan ça ne me dérange pas, fit Deku.

— Bon. Souffla Bakugo. Comme tu veux.

— Merci Kacchan, sourit son petit ami.

— Et voilà, ils recommencent à flirter sous notre nez, commenta Tsuyu.

Les deux concernés rougirent, comme pris sur le fait. Bakugo attrapa alors la main de son petit ami et aboya :

— On se casse !

Et sur ces mots, il entraina Izuku avec lui tandis que les autres gloussaient. Gagnant ou perdant, ils étaient contents pour ces deux-là qui avaient ouvert leurs yeux. Enfin.

Fin.

Recueil super héroïqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant