Chapitre 33

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Dalia

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Bien que je sois en ville, ce soir le ciel est rempli d'étoiles. Combien de fois les ai-je regardées quand j'étais gosse ? Je m'imaginais des scénarios juste pour m'évader, pour croire à une vie moins merdique que la mienne. La fraîcheur nocturne caresse mon visage tandis que je soupire, la fumée de ma cigarette, se mêlant à l'air pur.

La lumière des réverbères accentue les contours de ma silhouette, créant des ombres dansantes sur le béton à mes pieds. Elle lève les yeux vers le firmament, contemplative, et pour un instant, mes inquiétudes semblent s'effacer sous le scintillement des astres. Je m'effraie à devenir aussi mélancolique.

Le bruit d'un moteur rompt le silence de la nuit et attire mon regard. J'ai reconnu ce son : c'est celui de la vieille berline de Junior. Il se gare avec nonchalance, un sourire étirant ses lèvres dès qu'il m'aperçoit.

Junior descend, avec cette allure qui le caractérise, et cette énergie positive qui me fait franchement sourire. Il s'avance, puis me prend dans ses bras sans hésiter. Son geste chaleureux et familier vient réchauffer l'atmosphère.

— Tu m'as manqué, belle gosse !

Surprise par son geste tout d'abord, je lui rends son étreinte avec une accolade timide. C'est là que je me rends compte que ça a vraiment changé entre nous.

— Toi aussi.

— C'est quoi cette merde ? braille-t-il en pointant ma cigarette du menton.

— La clope de la trêve et de la paix. Signé"Kin la belle". Laisse-moi la finir, elle coûte cher.

Il secoue la tête, esquissant un sourire amusé par ma répartie, mais je peux lire dans ses yeux cette étincelle qui trahit son inquiétude. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que je sorte un soir pareil pour tirer sur une cigarette en regardant les étoiles. Il sait, tout comme moi, que ces moments sont des appels au secours silencieux, des confessions exhalées avec la fumée.

— C'est pas toi ça, me dit-il avec cette voix douce et chaude qui sait me rassurer.

La réponse de Junior traduit une compassion qui ne me fit ni chaud ni froid. Peut-être parce que j'ai perdu l'habitude de compter sur quelqu'un, peut-être parce que je me méfie encore des autres, surtout quand ils montrent trop d'empathie.

Pourtant, quelque chose dans son ton me fait baisser la garde. Nous nous sommes assis sur le bord du trottoir, lui jouant nerveusement avec le paquet de cigarettes que j'ai posé entre nous.

— C'est devenu un peu moi, malheureusement. Et d'où-tu viens habillé comme ça ? Je t'ai rarement vu en chemise et pantalon à pince. T'es mignon.

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