Lorenzo & Livia Tome 2

VII ) Réunion

Ma tête... Je ne la supporte plus, elle me lance sans s'arrêter. Je n'aurai pas dû boire autant.
Je sens le corps froid de Lorenzo à mes côtés, je n'ai pas pu m'empêcher de dormir sans lui, après mon moment de bonheur, je me suis remise à pleurer seule dans ma chambre, ne voulant plus déranger mes amis, j'ai retrouvé l'amour de ma vie.

Je tapote la table de nuit pour pouvoir vérifier l'heure, il est seulement 7h00 du matin alors qu'on s'est couché à 5h30.

La maison est silencieuse, ce qui est très rare quand Enzo est dans les parages, tout le monde doit encore dormir.
Je ne comprends pas pourquoi je me suis réveillée si tôt, d'habitude quand je bois, je dors longtemps, mais aujourd'hui, je n'arrive pas à rester dans le lit. Le lit qui est pourtant devenu mon meilleur ami depuis presque un mois.

Un mois... Pour moi, ce mois avait une durée de six mois.

Je rejoins la salle à manger où un verre et un cachet d'aspirine m'attendent avec un mot de Gabriele.

" Je pense que tu auras besoin de ça"

Je souris, ils avaient tous bien raison, boire n'était pas une bonne idée vu que je dois être en forme pour 15h, mais je dois l'avouer qu'avoir ressenti cette joie m'avait manquer, même faire la fête, même si j'aurais préféré qu'il soit à mes côtés.

J'ai envie de donuts...et j'ai besoin de sortir. Je ne supporte pas ce silence dans la maison, j'ai une nouvelle fois l'impression d'étouffer.

J'ai toujours détesté le silence, il rappelle la solitude, le vide. De manière générale, les gens aiment le silence, mais ce n'est pas mon cas. Il est lourd, tu entends des bruits qu'ils n'existent pas ou des bruits que tu n'entendrais pas si le silence n'existait pas, comme les battements de mon cœur.

Cette fois-ci, j'ai envie de bien m'habiller, pas en jogging comme la plupart du temps.

Il fait encore froid fin Mars, début Avril à Philadelphie, il fait simplement 7°C. J'enfile donc rapidement un short noir accompagné de collants et de bottes noires hautes, un chemise blanche et mon manteau beige.
Je laisse mes longs cheveux noirs qui ont légèrement bouclé à cause de la tresse que m'a fait Enzo au cas où je me serais levé pour vomir suite à l'alcool ingurgité, puis je sors de la maison en prenant une des nombreuses voitures d' Enzo et Lorenzo.

Je m'arrête au premier magasin et commence à mettre dans le caddie plein de sucreries.
Je vous assure que ça fait du bien de mettre des articles sans devoir regarder les prix, avoir une calculette à côté de soi pour savoir si je peux acheter ou pas.

Je prends les donuts pour lesquels je suis venue à la base et des bières car j'ai vu qu'il n'y en avait plus à la maison.

Quand je passe les articles, je peux sentir le regard des gens. Ils doivent probablement me juger. Je suis une jeune fille habillée élégamment mais les yeux cernés, des creux dans les joues suite à ma perte brutale de poids et qui n'achète que de la malbouffe.

Je range rapidement la nourriture dans le coffre de la Porsche et m'assoit sur le capot pour manger mes donuts et boire ma bière.
S'il Lorenzo ou Enzo me voyait assis sur leur précieuse titine, ils me turaient probablement.

Soudain, un homme de mon âge s'approche et s'assoit également sur la capot.

- Quoi ? je demande.

- Mauvaise nuit ? dit-il en s'approchant de moi.