Lorenzo & Livia Tome 2

IX ) Psy...Souvenirs

Le soleil qui tape contre la fenêtre des tourtereaux me réveille doucement comme un beau jour de printemps, les oiseaux chantent et on peut entendre le vent qui souffle sur les arbres.

Je suis seule dans la chambre, j'ai dû encore sombrer à cause des somnifères qu' Enzo m'a donné quand j'ai rejoint leur chambre.

Quand j'arrive dans la cuisine, tout le monde sourit en mangeant leur petit déjeuner. Pour ne pas gâcher l'ambiance de ma mauvaise humeur, je souris et pour une fois, je prends mon petit déjeuner.

Un sourire naît sur le visage de mes meilleurs amis et leurs yeux brillent de fierté. Un peu de fierté me fait toujours plaisir et me redonne un peu plus confiance en moi.

- Ma starlette, j'ai une proposition à te faire, me dit Enzo avec un grand sourire.

Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette idée ne va pas me plaire.

- Je t'écoute Enzo, dis-je calmement.

- J'ai rendez-vous chez la psy dans une heure, je me demandais si tu voulais qu'on fasse une séance à deux.        

Une séance à deux ? Mais d'où me sort-il cette idée ? Je lui ai déjà dit que je ne me sentais pas prête à y aller.

- Je crois t'avoir dit que je ne me sentais pas à l'aise d'y aller maintenant pas plus tard qu'hier, je réponds en essayant de garder mon calme.

- Je sais mais je me disais que ça pourrait être sympa, tu serais peut-être plus à l'aise et... moi aussi.

Je peux facilement lire dans ses yeux que c'est très important pour lui, il en a déjà fait tellement pour moi. Pour une fois, c'est moi qui vais faire un gros effort.

- Ok. D'accord.

Il se lève de sa chaise et me prend dans ses bras pour m'enlacer. Je sais que je vais le regretter au moment où je vais mettre les pieds dans ce foutu cabinet.

                               ***

Je regrette déjà d'être ici ! Pourquoi suis-je  venue déjà ? C'est possible que je fasse demi-tour s'il vous plaît ?

Je me prépare à prendre mes jambes à mon cou mais Enzo me tient fermement la main, impossible de bouger.

- Bonjour Enzo...et Livia ! Ravie de vous accueillir tous les deux, nous accueille la psychologue.

- N'en faites pas tout un plat, je réponds sèchement en m'asseyant nonchalamment sur le canapé gris,

Enzo lève les yeux au ciel suite à mon comportement et s'assoit à mes côtés, posant sa main sur ma cuisse pour cesser son tremblement.

- J'imagine que tu veux commencer Enzo, dit la psy.

Il hoche la tête et commence à répondre aux questions de la psy. C'est là que je me rends compte que venir ici me permet de savoir les ressentiments d'Enzo, vu qu'il ne parlait pas trop de ses sentiments.

Il explique ressentir une immense douleur suite à la perte de son meilleur ami et qu'il n'arrive pas à m'aider, ce qu'il le déprime également.
Je commence à culpabiliser. Je suis une des causes du mal être de mon meilleur ami.

Heureusement il dit aussi qu'il est ravi d'être bientôt papa et que ça l'aide à aller mieux, à tenir.

- Livia, tu veux bien qu'on recommence à parler de tes cousins ? me demande la psy

Je ne sais pas quoi dire sur eux, je réponds.

- Parle moi de tes Noëls avec eux.

Elle a choisi le pire exemple possible, mais bizarrement j'ai envie de parler aujourd'hui, grâce à la présence d' Enzo qui m'aide et qui me rappelle qu'il est là pour ne pas que je tombe dans ses souvenirs.