Lorenzo & Livia Tome 2

XVIII ) Rencontre

Point de vue de Livia

L'odeur de la pizza qui se fai  sentir dans toute la maison ne me donne pas envie de vomir, une première, ce qui est la preuve que je suis en train de guérir peu à peu, mais le problème c'est que je ne dois pas tourner de l'autre côté en mangeant excessivement, c'est le risque. Mais je ne pense pas à ça, je pense seulement à cette pizza que je vais manger avec les personnes que j'aime le plus.
Je ne veux pas retourner dans ce cercle vicieux, je mérite de m'en sortir, on mérite tous de s'en sortir.

Tout à l'heure dans la chambre, j'ai pu sentir que Lorenzo était stressé et je le comprends, il ne peut pas reprendre ses mauvaises habitudes. Même moi à sa place, je ne pourrais pas m'empêcher de fumer, mais ses poumons sont encore en mauvais état, il ne peut pas se remettre à fumer de suite. Le problème est que comme moi, Lorenzo est addicte à cette merde ce qui complique la tâche de se contrôler, mais je ne doute pas de lui, je sais qu'il va y arriver.

J'aime beaucoup cette nouvelle maison, je sens que je vais m'y plaire ici près de la plage, de la fête foraine...moi qui ai toujours vécu en ville. D'habitude, je déteste ce genre de changement, mais je ne sais pas pourquoi cette fois-ci, je sens que ça ne peut qu'être bénéfique.

Je sors de mes pensées dérangée par une voix qui m'appelle. Je tourne la tête vers la porte où se trouve le son que j'ai entendu, je me retiens de lever les yeux au ciel en voyant Gabriele, mais je ne veux pas qu'il prenne ça pour un signe que je l'aime bien, non j'ai envie qu'il comprenne que je le déteste et que c'est un enfoiré d'avoir embrassé la copine de son cousin.

- On peut se parler avant de manger ? me propose-t-il.

Est-ce-que j'ai une tête à vouloir lui parler ? La réponse comporte trois lettres dont deux sont identiques : non.

- Je ne vois pas pourquoi je te parlerais, je réponds sèchement.

Gabriele baisse la tête, visiblement gêné de ma réponse, je reste plantée devant lui en entendant qu'il parle, se décale ou continue de parler mais il ne fait rien. Il continue de fixer ses pieds et ça me rend juste folle.

   
- Qu'est-ce-que tu veux ? finis-je par craquer.

Il relève brusquement sa tête tombant directement face à ses yeux bleus aussi clair que la glace, et ce n'est pas un euphémisme. J'ai détesté ses yeux au premier regard, j'ai beau préférer les yeux noirs de mon copain, je sais que nous, les personnes aux yeux bleus nous sommes déstabilisant, tout simplement car on a l'impressions de plonger dans le regard de la personne, et c'est exactement l'effet que je ressens là maintenant en fixant ses yeux.

- Je veux vraiment m'excuser pour t'avoir embrasser, c'était une terrible erreur. Je ne t'aime même pas Je suis le roi des imbéciles.

- Ça je ne peux pas le nier, écoute tu devrais tout dire à ton cousin, si tu ne le fais pas je le ferai, je lui explique.

Dès que je prononce ces mots il blanchit à vu d'oeil et je comprends rapidement que malgré que Lorenzo et lui sont de la même famille, il a une peur bleue de son cousin.

- Tu sais très bien qu'il me tura, et je ne sais même pas si je dis ça avec un sens propre ou figuré.

Oh mais je sais très bien qu'il va rentrer dans une colère noire et que s'il avait eu la force, il aurait défoncé son cousin. Mais je sais aussi qu'il aime son cousin et que c'est le seul membre de sa famille qu'il voit encore. Mon objectif n'est pas de séparer les deux cousins, mais plutôt qu'il dise la vérité à Lorenzo, je ne veux pas avoir de secrets.

- Voilà mon prix, dit la vérité à Lorenzo et j'oublie tout, on pourrait même devenir ami.

Gabriele souffle tout l'air que ses poumons contenaient avant d'hocher la tête. J'espère vraiment que mes suppositions sont bonnes, je n'ai pas envie de séparer les deux cousins, je ne pourrais pas me le pardonner. Même moi je stresse de savoir la réaction de Lorenzo comme si c'était moi qu'il allait lui annoncer car je sais à quel point il peut être imprévisible.