XIV ) Tatie ?

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Notre plus grande crainte est arrivée, les Américains sont de retour et enchaînent les grandes entrées d'argent. Heureusement, nous avons une très grande avance sur eux grâce à leur disparition. Ils ne peuvent pas rattraper de suite leur trois mois d'absence.

Nos affaires ont donc légèrement diminué depuis qu'ils sont de retour ce qui m'énerve. Pendant qu'ils étaient en vacances, nous avons travaillé dur. Nous n'avons pas abandonné alors que leur chef avait presque abattu le nôtre.

Cette semaine a été très fatigante pour nous tous. Elena a eu le courage d'aller voir son père et de lui dire ses quatres vérités, mais je sais qu'elle a eu peur et que les paroles que son géniteur a pu avoir dans le passé remontent à la surface. Heureusement, Enzo est toujours là pour lui rappeler que ce n'est pas une erreur. Je suis rassurée qu'elle ait eu le courage de m'en parler, elle a toujours été là pour moi, il était temps que je puisse également l'aider.

Quant à Enzo, même s'il était là pendant l'entre vu d'Elena et son géniteur, ça été une semaine assez dure pour lui, il a géré beaucoup d'affaires dans l'entreprise que je ne suis pas encore assez compétente pour faire.

Puis moi...moi, je suis toujours coincé avec mes démons que j'essaie d'abattre un par un. Je n'arrive toujours pas à manger correctement mais on va dire que ça commence à s'améliorer doucement. J'ai essayé de ne pas m'effondrer quand j'ai pris cinq cents grammes, mais ça était compliqué, mais mes amis étaient là, et même Gabriele. Notre relation est plus distante qu'avant, mais tant mieux, je n'ai pas encore digéré le fait qu'il m'ait embrassé sans ma permission.

Aujourd'hui, je suis toute seule à la maison. Enzo et Elena ont dû s'absenter et je comprends qu'ils aient besoin d'un moment entre amoureux et je n'ai pas envie que le cousin de Lorenzo vienne à la maison. Mais être seule pour moi peut facilement devenir compliqué. Quand une personne a des idées noires, se retrouver seule devient une source de stress car c'est la meilleure solution pour qu'elles reviennent.

Elles sont en train de se pointer.

Mais je ne dois pas craquer, je ne dois pas rechuter et me refaire du mal, je me l'interdit. Plutôt mourir que rechuter car je sais que si je me refais du mal, je ne m'arrêterais plus.

Il faut que je sorte de la maison et vite, avant que je ne contrôle plus ces idées parasites.

- Je sors, annonce-je aux médecins de Lorenzo.

Je quitte rapidement la maison en prenant ma moto, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas conduite, mais elle me fait penser à maman.J'ai trop mal pour penser à elle, mais je ne l'oublie pas. Je n'ai juste toujours pas accepté qu'elle soit partie pour toujours.

J'adore retrouver la sensation du vent dans la figure en roulant, on ressent le sentiment de liberté et j'en ai terriblement besoin. Avec tout ce qui m'arrive, j'ai l'impression d'être dans une prison enfermée avec mes sentiments que je ne peux plus gérer. Mais je vais y arriver, je dois y arriver.

Je ne sais pas où je vais mais je roule pour échapper à mes pensées, mais elles me reviennent toujours en pleine figure. Mais elles sont coupées par la sonnerie de mon téléphone, je quitte rapidement l'autoroute pour m'arrêter à une station-essence. Elles me suivent partout.

Bizarre, c'était un numéro inconnu.

J'ai un très mauvais souvenir des numéros inconnus, mais je prends quand même le risque.

- Pronto Livia ?

Cette voix...Je la reconnaîtrai toujours, même si elle a légèrement vieilli.

Zia.

- Sono felice di sentirti Livia ( Je suis ravie de t'entendre Livia )

Puttana

Lorenzo & Livia Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant