XI ) Retrouvailles ?

459 19 36
                                    



- On t'a cherché partout ! annonce Riccardo.

Une boule se forme dans ma gorge, dans mon ventre. Mes cousins sont là, devant moi, encore une fois, mais cette fois-ci ils m'ont cherché. Ils veulent me parler, mais j'en ai aucune envie. Que me veulent-ils ? Ma tête ne cesse de réfléchir, je n'arrive pas à me concentrer.

- Ça va Livia ? me demande calmement ma meilleure amie.

- Tout...mais pas eux, je murmure.

Mes cousins continuent de me fixer, j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou, mais je n'y arrive pas, je ne peux pas bouger, je suis terrifiée.

- Que lui voulez-vous ? s'énerve Elena à mes côtés.

Depuis que je les ai revus, ils n'ont toujours pas changé, ils ont toujours cette expression froide et malsaine sur leur visage. Ce sont bien des adultes maintenant.

- On est ses cousins ! répond Antonio.

Antonio est le plus jeune, il doit avoir 27, 28 ans maintenant. De toute façon, ils sont tous proches de la trentaine.

- On veut te parler...chuchote Alexandro, comme si c'était une honte de vouloir me parler.

Ils ont fait tout ce chemin depuis Florence pour me parler, non mais quels trous du cul c'est trois là. Ils ont bousillé ma vie et ils veulent recommencer. Ils ne pouvaient pas me laisser tranquille après m'avoir revu à Florence. Si Lorenzo était là, il les aurait tué tous les trois, et je ne l'aurai pas empêché.

- Tu n'es pas accompagné de ton...copain cette fois-ci ? demande Ricardo.

Je n'ai pas bien compris ce qu'il m'a dit, il n'a pas vraiment posé cette question ?!

- Vous vous intéressez à ma vie maintenant ? Qu'est-ce-que ça peut vous foutre ! je crie.

- Écoute Livia, c'était y'a plus de 10 ans maintenant, il est tant d'oublier le passé et de renouer. On a des femmes et des enfants qui veulent te rencontrer. C'est pour ça qu'on est là, explique Alexandro.

Ils sont là car ils veulent que je rencontre leur petite famille parfaite, que j'oublie ce qui s'est passé, c'était y'a plus de 10 ans, c'était y'a longtemps...Mais comment oublier ces années de souffrance, comment oublier la sensation de ne plus être soi-même, de croire que son corps ne nous appartient plus. Je ne peux pas oublier, leurs actes m'ont détruit.

- Vous savez quoi ! Montrez moi votre petite famille parfaite et je me ferai un plaisir de dire à vos femmes que vous êtes des violeurs et que vous avez violé votre cousine qui n'avait même pas 10 ans ! Comment je peux oublier vos mains sur mon corps d'enfant ! Vous êtes des monstres ! Voilà ce que vous êtes, même votre mère, qui n'a pas pris de nos nouvelles, car sinon elle serait que ma mère est morte putain !

Les garçons me regardent sans rien dire. Ils me regardent, se gratte le nez et les couilles mais ils ne sont pas capables de parler.

- Je suis désolée pour ta mère, dit finalement Antonio. Et pour ce qu'on a fait.

- Désolé ? Bordel vous avez détruit ma vie ! J'ai mis des années avant d'arriver à faire de nouveau confiance à un garçon, et comme par hasard, il me viole aussi. J'attire les violeurs dit donc !

Lorenzo & Livia Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant