Lorenzo & Livia Tome 2

VI ) Faux espoirs et fête

- Putain ! Ses doigts ! Ils ont bougé ! je crie. Médecins ! Médecins !

- Calme toi Livia ! dit calmement Gabriele.

Les médecins accourent dans la chambre après m'avoir entendu crier.

Ils commencent à l'ausculter et moi j'ai l'espoir qu'il se réveille, qu'il puisse bientôt me prendre dans ses bras et m'embrasser.

- Madame Salvatore...Je suis désolé mais c'était simplement un réflexe...mais c'est bon signe ! annonce finalement le docteur.

Un réflexe ?

C'était qu'un simple réflexe ! Il ne va pas se réveiller maintenant.

Je sors vite de la pièce. J'ai l'impression que les murs se referment sur moi. Mon espoir est redescendu d'un coup.

J'étouffe, j'ai besoin de me détendre, de boire.

Je prends la première boisson alcoolisée qui me tombe sur la main et commence à boire.

Je n'ai jamais eu un aussi gros faux espoir que celui-ci.

Ses doigts ont bougé...quand il m'a entendu chanter et jouer pour lui.

Je continue de descendre la bouteille sans m'en rendre compte.
Le médecin de Lorenzo essaie de m'arrêter mais je lui dis d'aller se faire foutre et de me laisser tranquille.

- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée Livia, dit Gabriele en s'asseyant à côté de moi.

- Qu'est que vous avez tous à être sur mon dos putain !

Je n'ai pas le temps de parler plus que mes deux meilleurs amis entrent dans la pièce. Tous deux me regardent avec inquiétude après avoir vu la bouteille d'alcool entre mes mains.

Elena s'apprête à parler mais je me lève directement pour rejoindre ma chambre.
Je n'ai pas envie de les entendre.
Je veux juste être seule avec cette bouteille.

- Donne moi ça ! dit Enzo. Si on doit se bourrer la gueule pour des faux espoirs, on fait ça tous ensemble.

- Je veux être seule, laisse moi seule, je n'ai pas envie d'avoir de la compagnie, je réponds en reprenant la bouteille.

- Je ne crois pas non, je te laisserai pas seule Livia. Descends vite, sinon on va se bourrer la gueule toute seule.

Il quitte ma chambre en prenant la bouteille me laissant seule avec mes pensées.

La seule solution qui me vient à l'esprit est de le suivre mais je déteste sa façon de faire.

Je déteste qu'on me force à faire des choses.

Je me place au- dessus des escaliers et je crie.

- Si on se bourre la gueule ensemble, on sort faire la fête.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Livia, n'oublie pas que demain on a une réunion à 15 heures, m'explique Enzo.

- J'irai que tu le veuilles ou non ! Gabriele tu viens avec moi ? je demande énervée.

- Bien sûr ma belle quand tu veux on se pète la gueule ensemble.

Enzo finit par accepter, Elena sera malheureusement au coca, ou a des boissons non alcoolisées, étant enceinte elle ne peut plus boire d'alcool, manger certains aliments, ni fumer ou consommer de la drogue.

Enzo a relevé un point, demain j'ai ma première réunion sans Lorenzo, je ne sais pas quoi dire, quoi faire. Je n'ai pas les qualités d'être cheffe, je ne sais pas comment faire. Lorenzo ne me l'a jamais expliqué. Je suis angoissée de me retrouver devant autant de personnes sans qu'il soit là.
Bien sûr il aura Enzo et Elena mais c'est Lorenzo qui savait tout, ce sont des bras droits mais pas des chefs, il ne peuvent pas m'aider complètement. Je devrais peut-être laisser le travail à quelqu'un d'autre, mais il serait déçu que j'abandonne.