Zaïnab Fall.
Ma vie ne ressemble plus à rien, j'ai finalement constatée que j'ai été amputé d'une jambe.
Depuis ma sortie de l'hôpital, itma celle sur qui je comptais ne décroche plus à mes appels. Je suis rentrée à mon appartement, j'ai eu la malchance de voir que Ibrahim était passé avant.
Je ne sais comment il s'est débrouillé, ce qu'il a raconté mais le propriétaire me laisse une semaine, pour sortir de son appartement.
Finalement ce n'est pas une si mauvaise chose que ça, je ne sais comment j'allais faire pour payer le loyer et les factures qui s'en suivent.
Comme il me l'avait promit, il a vidé mon coffre fort que j'ai installée, ce gar m'a vraiment ramené à zéro.
Il m'a laissée la maudite somme de 80000frcs, que vais je faire avec une somme aussi minable ?
Si je savais, je ne serai jamais revenue à Dakar. Moi qui pensais que j'avais suffisamment laissé le temps pour que les choses se tassent, mais non.
Comment vais je m'en sortir, qui voudra de moi, dans mon état ?
Je réussis à trouver une petite chambre de 5000frcs le mois, avec des toilettes externes archaïque.
Les quelques affaires de luxe que je m'étais offerte, je les aies tous vendus, histoire de m'acheter un matelas, un réchaud à pétrole et quelques plats.
Je me retrouve dans une misère que je ne pensais plus y retourner... Je retourne dans mon passé que j'ai tant détesté et m'étais promis de ne plus y retourner.
En plus de tout cela, ce qui me fait le plus mal est que personne absolument personne de tout mes contacts, mes connaissances n'a cherché après moi.
Je finis par vendre mon téléphone également, pour me faire une petite table devant ma porte ou je vendrais des bonbons, biscuits et autres.
En me rendant au marché, un jour, je croise Itma, elle fit mine de ne pas me connaître. Je l' appelle mais elle passe sans s'arrêter.
Certains jours quand je n'arrive pas à vendre mes biscuits je dors sans rien dans le ventre, d'autres jours ce sont mes voisins qui me donne de quoi me mettre sous la dent.
Malgré ma condition, n'ayant pas d'autres choix, je porte le sceau de bonbons et biscuits pour me balader avec dans le quartier, afin d'avoir de quoi m'acheter à manger.
Étant fatiguée de tout ceci, je craque. Aujourd'hui j'irai me placer au trottoir. Zaïnab, cette vie de misère n'est pas la tienne, me dis je.
Alors je m'habilla d'une manière sexy avec les quelques bouts d'habits que j'ai et alla me placer avec ma béquille dans l'espoir qu'un homme vient vers moi.
Pendant plusieurs nuits ce ne fut pas le cas. Mais un soir un homme m'aborda. Je lui donne les différents prix chose qu' il accepte sans rechigner.
On le fit dans sa voiture, quant il fut terminer, au moment de me payer, il me tend un billet de 500frcs.
Je me mis dans une colère, je commença à me disputer avec lui, il ouvrit sa portière et me sortit de sa voiture comme de la merde en me disant "tu penses que qui peut accepter donner plus de 500frcs à une estropiée comme toi"?
Il me balança ma béquille et s'en alla, je n'arrive pas à y croire, je m'étais entendue avec lui sur la somme de 10000frcs, maintenant il me remet juste 500frcs.
Malgré ma colère, je continua, un autre fit de même, mais lui il me remit 200frcs. Lasse de ça, je rentre chez moi et me mise à pleurer.
Moi Zaïnab Fall, je me fais baiser pour 200frcs? C'est quoi cette vie ? me dis je
Après cet épisode, je resta enfermée chez moi, pendant plusieurs jours. Je laissa le soin à ma voisine de gérer la vente de mes bonbons ces jours.
Je réussis à surpasser cette histoire. J'alla fouiller dans mes vêtements, histoire de trouver un habit que je pourrais vendre... Mais tout ce que j'ai comme vêtement, ce sont des habits au grand max de 1000frcs.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ? Je me resigne et alla demander du travail de ménagère chez les habitants aisés.
Une femme m'embauche, malgré mon handicap, je dois faire la lessive, le ménage dans la maison et patienter que ses enfants rentre de l'école pour rentrer chez moi. À la fin du mois elle devra me payer 25000frcs.
Le premier mois ce passa sans encombre, elle me paya les 25000frcs comme convenues.
Le deuxième mois, elle me coupa 5000frcs parce que je suis venue en retard au travail. Elle bloqua mon salaire à 20000frcs pour tout les mois suivants .
Je n' ai d'autres choix que d'accepter, et prendre les 20000frcs, si je l'ouvre elle trouvera une autre raison pour me couper encore de l'argent.
Bien que peu, cet argent me servait au moins à être à jour sur mon loyer, à payer quelques médicaments.
Je suis retournée au passé de ma vie, malgré mon refus et ma détermination à ne plus y retourner, j'y suis.
Je repense à ma mère, mon père... Je ressens maintenant ce que ma mère ressentais, quant elle était dans l'incapacité de m'offrir ne serait-ce que du riz blanc.
Ma force, ce sont mes voisins qui me donne de temps en temps de quoi manger. Ils sont devenus ma nouvelle famille et les seules d'ailleurs.
À chaque fête, ils m'offrent à manger sachant que je ne peut leur offrir la même chose, ce que je fais pour leur montrer ma gratitude, c'est de donner de temps en temps des biscuits à leurs enfants.
Mais qu'est-ce que je déteste cette vie, qu'est-ce que je déteste zara Moustapha leila, c'est à cause d'elle que je me retrouve dans cette misère.
Me voici qui vit au jour le jour, sans savoir si je pourrais manger ou même boire de l'eau demain.
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Retour au Passé
RomanceJeune fille de 21 ans, Lalla se retrouvera dans une mauvaise vie, à cause de celle dont elle croyait être une sœur . De cette vie, elle fera une belle rencontre. Entre sa haine pour sa belle mère et son amour pour son père, comment s'en sortira t e...