Chapitre 5 : Empate

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PDV Gavi

J'ai très peu dormi cette nuit, je n'ai pas réellement réussi à trouver le sommeil même après l'appel avec Raphaëlle. Elle vient d'ailleurs de m'accompagner jusqu'à l'entrée du centre d'entraînement du Barça. J'entre et je me dirige vers les vestiaires, Xavi m'y attends ainsi que mes coéquipiers. Mon entraîneur m'indique de le suivre jusqu'à son bureau et je m'exécute. Puis, il me demande par la suite de m'assoir sur la chaise en face de lui.

« Ça va ?, me demande-t-il.

- Je suppose que je suis censé répondre « oui ».

- Absolument pas, j'ai vécu la même chose et je sais le mal que cela fait d'être écarté des terrains si longtemps. Je m'en souviens comme si s'était hier, le 2 décembre 2006, Edmilson et moi, nous nous sommes percutés à l'entraînement. J'ai d'ailleurs eu la même blessure que toi, rupture des ligaments croisés au genou droit. Mais tu es un guerrier, tu as bien plus de force que moi, j'en suis persuadé. Si j'y ai survécu, ce serait ton cas aussi. Vois cela comme une occasion de revenir plus fort. Ta carrière n'est pas terminée, loin de la.

- Ça parait si simple dit comme ça, j'ai juste l'impression d'abandonner l'équipe.

- Ce n'est pas le cas, c'est toi qui as besoin de nous pour le moment. D'ailleurs, nous allons te filmer lorsque tu vas aller les rejoindre à l'entraînement.

- C'est non négociable ?, je lui demande car j'ai actuellement tout sauf envie d'être filmé.

- C'est pour montrer aux fans le soutien que tu reçois.

- Oui mais j'aurais préféré passer un moment avec mon équipe sans caméra, je lui réponds agacé qu'à nouveau, je vais devoir prendre sur moi.

- Ils vont te soutenir. », me répond-t-il tout en ayant conscience que cela ne me remonte aucunement le moral.

Je vais donc jusqu'à la salle d'entraînement. Un cameraman me suit pendant que mes coéquipiers m'étreignent chacun à leur tour. Mon meilleur ami me chuchote a l'oreille : « désolé qu'on t'impose cela » lors de notre étreinte. Il me connaît et sait que je déteste être filmé lorsque je ne suis pas bien. Puis, Marc André prend le temps de prolonger notre étreinte, par ce contact, il me témoigne son soutien. Lui aussi est blessé et ne participera pas aux prochaines rencontres.

Après cela, je me dirige vers les vestiaires et attends la fin de l'entraînement pour enfin passer un moment avec eux sans jouer la comédie. Pedri me rejoint le premier.

« On fait quoi ce soir ?, me demande-t-il.

- J'ai prévu de passer la soirée chez moi avec Raphaëlle.

- Et je ne suis pas invité ? Je vais commencer à être jaloux d'elle, je ne suis plus ton meilleur ami ?

- Bien sûr que tu peux venir, hermano. C'est juste que Raphaëlle va repartir donc je souhaite profiter un maximum de sa présence.

- D'accord, je comprends. C'est moi qui te ramène ou elle passe te prendre ?

- Tu me ramène, elle finit les cours à 19h. », je lui réponds.

Par la suite, nous restons une bonne demi-heure dans les vestiaires à parler des matchs qui vont suivre puis comme prévu Pedri me ramène chez moi. Nous jouons aux jeux vidéos en attendant la jeune Française qui arrive vers 20h.

« Ça été ta journée de cours ?, je lui demande.

- Oui et vous ?

- Top, répond Pedri avec le sourire comme à son habitude.

- Ça peut aller, je répond moins enjoué que mon ami.

- J'ai vu la vidéo sur insta, c'est toi qui a eu cette idée ?, me demande la jeune étudiante.

Trop BeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant