Trop Beau

Chapitre 40 : La vida está hecha de zarzas y flores

PDV Raphaëlle

C'est lorsque j'attends patiemment mon avion que je suis prise de crampes au niveau du bas du ventre qui ressemble aux douleurs qui m'annoncent habituellement l'arrivé de mes menstruations. La douleur est si vive que je ne sais pas si je parviendrais à me lever pour embarquer. Heureusement, je suis prévoyante et j'ai toujours des anti-douleurs sur moi, je n'hésite pas longtemps avant d'en avaler un. Les crampes sont devenues supportables lorsque le numéro de la porte d'embarquement de mon avion est annoncée, je me lève rapidement et je rejoins la file d'attente.

Le vol me parait durer une éternité, mes crampes ont redoublées d'intensité et je suis vraiment irritable. Je parviens difficilement à ne pas être désagréable avec les autres passagers surtout les deux enfants qui n'arrêtent pas de donner des coups de pied dans mon siège. Cela ne me ressemble vraiment pas, je suis extrêmement patiente avec les enfants d'habitude.

Lorsque mon avion atterrie enfin sur le sol espagnol, mon angoisse est au maximum, j'attrape mes affaires et je tente de sortir le plus vite possible, j'ai juste besoin de m'échapper de ce petit espace remplit d'inconnus. Cependant, rien ne se passe comme je le veux, pour accentuer mon agacement, les autres passagers ne semblent pas pressés et mettent un long moment avant de trouver la sortie. De plus, une fois dans l'aéroport, ma valise met une éternité avant d'apparaitre sur le tapis roulant. Dès que je la récupère enfin, je me dépêche de retrouver Pablo qui m'attends déjà depuis plus d'une heure.

Lorsque je l'aperçois, mon agacement commence enfin à redescendre. Il est si mignon à m'attendre patiemment avec ses lunettes de soleil. Il s'empare de ma valise et la range dans le coffre, ce qui m'agace, je déteste me sentir assisté alors je râle intérieurement.

Une fois arrivé, après avoir rangé mon bagage dans la chambre du Catalan, je me pose dans son canapé car j'ai bien trop mal au ventre pour faire autre chose.

« Est-ce que ça va ?, me demande le jeune footballeur.

- Oui, j'ai juste un peu mal ventre, je crois que je vais avoir mes menstrues.

- Ah, ok, c'est une bonne nouvelle, non ? Tu veux que je fasse quelque chose pour toi ?

- Non, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude, juste soit pas étonné si je suis chiante. », je lui réponds simplement. Il hoche la tête en guise de réponse.

En fin d'après-midi, mes doutes se confirment, j'ai bien mes règles, ce qui me rassure. Les médecins ont pourtant dit que cela pourrait prendre des mois avant qu'elles ne fassent leur réapparition, ce qui prouve que je n'ait pas autant abîmé mon corps qu'ils le prétendent. Cependant, mes menstruations me font vivre un enfer, j'ai à nouveau extrêmement faim tout le temps, ce qui ne fait que renforcer mon irritation. Heureusement, Pablo est au petit soin avec moi comme toujours, me rassure et s'assure que j'ai tous ce qu'il me faut. A la base, c'est pourtant moi qui suis venu pour lui remonter le morale.

« En réalité, je suis plus venu t'embêter que de t'aider, je lui fait remarquer.

- C'est faux, ta simple présence me donne le sourire.

- Même si je suis insupportable ?

- Tu ne l'es jamais et puis, je ne suis pas un cadeau non plus.

- J'ai hâte de venir habiter en Espagne.

- Moi aussi. », me répond-t-il avant de m'embrasser tendrement sur les lèvres avant de descendre dans mon cou. Comme toujours, il me demande l'autorisation avant d'ôter mon sweat, je lui réponds par l'affirmative d'un hochement de tête puis il s'exécute.

Je remarque qu'il s'attarde longuement son regard sur mes tatouages.

« Tu voulais pas faire un nouveau tatouage pour ton anniversaire ?, me demande-t-il.