Trop Beau

Chapitre 25 : Respuestas

PDV Gavi

J'ouvre la porte de la salle de bain après avoir toqué rapidement. Mon sang se glace lorsque mes yeux se posent sur Raphaëlle. J'ai du mal à déterminer ce qui me choque le plus. Mes pires doutes se confirment quand je vois la maigreur de son corps, ses os se dessinent à travers sa peau. De plus, ses bras sont remplis de cicatrices et de plaies dont certaines saignent encore.

Je me ressaisi rapidement et je la prends dans mes bras, je ne sais pas quoi lui dire, je sais simplement qu'elle a besoin de moi. Elle pose sa tête contre moi et fond en larme. Au bout d'une bonne demi heure, ses sanglots se calment enfin. Je soigne ses plaies, puis je la dépose dans le lit. Ensuite, je prends le temps de me rincer le visage pour me remettre de mes émotions après m'être changé à mon tour.

Une fois l'esprit un peu plus claire, je la rejoins, j'entoure mes bras autour d'elle. Je veux m'assurer qu'elle soit toujours là et qu'elle sente ma présence, qu'elle sache que je suis là si elle en a besoin.

Le jeune étudiante trouve le sommeil rapidement mais ce n'est pas mon cas, je ne ferme pas l'œil de la nuit. Je n'arrive pas à faire autre chose que ressasser ce que j'ai vu. Comment je n'ai pas fait pour le remarquer ? Il est clair qu'elle ne vas pas bien mais pourquoi ? Pourquoi elle ne m'en n'a pas parlé ? Pourquoi as-t-elle besoin de se faire autant de mal ?

A cinq heure, le réveil sonne, nous nous préparons rapidement sans un mot. Je déteste ce silence, j'ai besoin qu'elle me parle, j'ai besoin de comprendre ce qu'il ne va pas, je veux pouvoir l'aider.

Le trajet de l'aéroport se passe dans ce même lourd silence. Puis, une fois arrivé, je l'accompagne jusqu'à la sécurité.

« Si tu as besoin de quoi que ce soit dit moi, tu peux tout me dire, je suis là pour toi. », je lui chuchote à l'oreille après l'avoir embrassé. Elle se serre contre moi mais ne me répond pas.

Je suis obligé de la quitter à contre cœur, je ne veux pas la laisser seule. Je suis persuadé qu'elle a besoin de moi.

« Pablo, tu es avec moi ?, me demande mon kiné voyant que je ne comprends pas l'exercice qu'il tente de m'expliquer depuis un bon quart d'heure.

- Non, je suis désolé, j'ai la tête ailleurs.

- Quelque chose ne va pas ?

- Je m'inquiète pour ma petite amie, rien de grave.

- Vu la tête que tu fais, j'en doute. », me répond-t-il avant de m'expliquer à nouveau ce je dois faire.

Par la suite, je tache de focaliser mon attention sur ma séance en vain, la seule chose que j'attends, c'est des réponses de sa part. Par conséquent, mon médecin écourte la séance. Je le remercie et lui promet d'être plus concentré la prochaine fois.

A vingt deux heures, je l'appel comme à notre habitude. J'ai peur qu'elle ne me réponde pas, je suis rassuré lorsque j'entends sa voix après la troisième sonnerie.

« Tu es sûr que tu veux continuer à me parler ?, me demande-t-elle.

- Mais pourquoi je ne voudrais plus de parler ?

- Tu pourrais sortir avec une fille bien mieux, qui est intelligente, belle, mince.

- Mais pourquoi je voudrais être avec une autre que toi, je te l'ai déjà dit pour moi tu es parfaite. Et tu as tout faux, tu es magnifique et bien plus intelligente que moi. Je me fais simplement du soucis pour toi. Je veux juste t'aider. Est ce que tu acceptes que je te poses des questions et tu n'y réponds que si tu as envie ?

- D'accord.

- Pourquoi tu ne manges presque plus ?

- C'est pas grand chose, je veux juste perdre un peu de poids.