Chapitre 22 : Frío

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PDV Raphaëlle

Mon réveil sonne, ce qui m'indique qu'il est trois heures trente du matin. Je me lève et j'enfile rapidement ma tenue de voyage. Je termine mon sac en ajoutant les dernières choses donc je vais avoir besoin puis je rejoins les autres. Nous sommes quatre à partir au ski, moi, mon petit frère de seize ans, mon oncle et le meilleur ami de mon père, Tobey. A quatre heure, mon oncle démarre la voiture et nous partons pour plus de neuf heures de route.

Le voyage passe plutôt vite, comme nous sommes partis tôt, nous évitons les embouteillages. Par conséquent, nous arrivons à treize heure trente. Notre logement n'est disponible qu'à partir de quatorze heure, nous allons donc chercher le matériel de mon frère puisqu'il est le seul à ne pas encore avoir le sien. Cela nous prend une bonne heure car il essaye plusieurs snowboards différents avant de trouver celui qui lui convient. Puis, les autres partent se chercher un déjeuner, pour ma part, je les attends au chaud dans la voiture car je n'ai pas faim. J'en profite pour envoyer un message à Pablo pour lui dire que je suis bien arrivée.

Lorsqu'ils ont terminés leur repas, nous allons chercher les clefs de notre appartement. Puis, nous passons une bonne heure à décharger la voiture et défaire nos valises. Le logement est petit, je parviens à négocier le canapé du salon pour garder une place pour le footballeur tandis que les garçons se partagent les trois lits une place.

Vers dix neuf heure, Tobey prépare le repas du soir. Cette fois ci, il insiste pour que je mange au moins un peu car à partir de demain nous allons skier toute la journée. J'accepte à contre coeur d'avaler l'énorme assiette de pâte qu'il m'a servit.

Plus tard dans la soirée, je prends ma douche, puis je sors ma lame que j'ai pris au cas où. Je relève le bas de mon pyjama et remonte mes chaussettes, libérant mes chevilles. À nouveau, je trace un trait puis un trait et ce jusqu'à ce que je sois satisfaite, mes gestes sont de plus en plus précis, je tremble de moins en moins. Puis je soigne mes plaies avec soin avant d'aller dans mon lit pour me coucher.

Le lendemain, je suis debout à sept heure, j'attends patiemment que les autres se réveillent. Vers huit heures, nous prenons notre petit déjeuner et nous préparons pour être sur les pistes à neuf heures.

J'avais oublié l'enfer d'enfiler mes chaussures de ski, de plus, je galère à porter mes skis étant très maladroite. Heureusement, une fois sur les pistes, cela en vaut la peine. Il me faut seulement une petite demi-heure pour retrouver mon aisance de l'an dernier. Mon frère a plus de mal, nous nous arrêtons donc souvent pour l'attendre.

Rapidement, je commence à avoir froid, dès que je dois attendre plus de cinq minutes. Le pire moment, c'est lorsque nous prenons les télésièges, j'ai l'impression de me transformer en glaçon, mes doigts me brûlent à tel point que je peux à peine les bouger. Les seuls moments où je ne suis pas frigorifiées, c'est lorsque je ski. Alors, je décide de m'aventurer seule sur des pistes rouges et noires que je descends rapidement pour ne pas attendre les autres. Cette sensation est incroyable, j'ai le sentiment d'être libre de mes pensées au moins l'espace d'un instant alors j'en profite.

Vers midi, je rejoins les garçons à l'appartement, une nouvelle fois, Tobey m'indique que je dois manger un minimum pour aller skier. De plus, il sous entend que la quantité qu'il me sert est loin d'être suffisante. Pourtant, de mon point de vue, c'est bien trop mais je me force pour pouvoir retourner skier.

Je passe l'après-midi à parcourir les pistes seule, mon oncle étant trop fatigué est resté se reposer et Tobey ski avec mon frère. Mais cela me convient, j'ai pris mes écouteurs, la musique retentit dans mes oreilles pendant que j'enchaîne les descentes et les montées. Lorsque je retourne à l'appartement, mes jambes sont douloureuses mais je suis heureuse d'avoir profité toute la journée des pistes.

Trop BeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant