Chapitre 10 : « Eres la única »

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PDV Raphaëlle

Je me réveille à nouveau dans les bras de Pablo, je regardes l'heure et je m'aperçois qu'il est déjà dix heures. Avant que je n'ai le temps d'esquisser le moindre geste que mon ami m'arrête.

« Aujourd'hui c'est repos, me dit-il sévèrement.

- Je ne peux pas réviser un peu ?, je lui demande alors que je connais pertinemment la réponse.

- C'est quand tes examens ?

- Le premier est le 8 janvier.

- Nous sommes le 1er, tu révises déjà depuis une semaine, il te restera donc encore sept jours pour réviser, je me trompes ?

- Non, tu as raison.

- Par conséquent, ce n'est pas un drame si tu ne révises pas aujourd'hui. Tu n'as pas pris de repos depuis qu'on s'est retrouvés. C'est pourtant toi, qui m'a fait la morale comme quoi je devais prendre une pause pour réparer mon genou.

- Ok, ok, c'est quoi le programme de la journée ?

- Première étape, le petit déjeuner, j'ai beaucoup trop faim et après on regarde une série ou on joue aux jeux vidéos, ça te va ? », me demande-t-il.

Je réponds par l'affirmative d'un hochement de tête. Il se dirige donc à la cuisine et nous prépare des tartines, des œufs et du jus, j'y touche à peine. Puis, nous nous installons dans le canapé collé l'un à l'autre avec des couvertures car j'ai froid. Nous commençons par regarder quelques épisodes de ma série préféré, « The big bang theory » que je fais découvrir à mon ami. Puis nous jouons à Mario Kart pendant deux bonnes heures. Je remporte la plupart des parties et je célèbre chacune de mes victoires, ce qui agace mon ami. Puis, vers quatorze heures, le meilleur ami du Catalan nous rejoint et nous jouons aux jeux vidéos tous les trois tout le reste de la journée.

Vers vingt deux heure, peu de temps après le départ de Pedri, je vais me poser dans le lit du footballeur qui me rejoint après avoir prit sa douche.

« Tu vas me manquer, comment je vais faire comment pour m'endormir tout seul quand tu seras en France ? », me dit-il.

Je sens les larmes me monter aux yeux, sa remarque me rappel mon départ qui se rapproche. Je vais à nouveau me retrouver seule, mon ami m'aura certainement oublié d'ici un mois. Je sens mes angoisses me submerger et je n'arrive plus à me contenir, je fonds en larme. Je sens les bras de Pablo m'encercler, ce qui me rappel qu'il ne sera plus là pour me rassurer lorsque je serais à nouveau en France, par conséquent mes sanglots redoublent d'intensités.

« Qu'y a t'il ?, me demande-t-il.

- Je n'ai pas envie de rentrer.

- Mais pourquoi ? Tu vas retrouver ta famille et tes amis.

- Je n'ai pas d'amis et puis c'est pas le top dans ma famille. Mon père et mon frère passent leur temps à se disputer. Le pire, c'est que j'ai l'impression que ma présence n'a pas d'importance donc je passes la plupart du temps enfermée dans ma chambre lorsque je suis chez mes parents. Honnêtement cela ne me manque pas tant que cela.

- Si cela se trouve, l'ambiance familiale s'est apaisée en ton absence. Ton frère est en pleine adolescence, c'est normal qui entre en conflit avec sa figure paternelle. Et je suis sûr que tu as au moins une amie, que devient celle qui devait t'accompagner pour voir le match ?

- J'en doute. Pour Alice, comme les autres, elle a sûrement trouvé des amis mieux que moi et va
m'abandonner, c'est à peine si elle a répondu à mes derniers messages et on ne se croisent plus en cours. Mais ne t'inquiète pas j'ai l'habitude, c'est toujours le même schéma, j'use les personnes qui me sont proches mêmes si j'essaye de toujours être présente pour eux. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu en ai marre de moi.

- C'est faux, je ne t'abandonnerais jamais. Tu es et tu resteras ma meilleure amie, n'en doute jamais. La vérité c'est que tu es la seule qui comprenne mes débordements de colère, de tristesse et de joie. La seule avec qui je n'ai pas honte de mes émotions.

- Tu es un bien top bon ami avec moi. Je suis une bien piètre amie pour ma part. J'ai privilégié mes révisions alors que c'est toi qui vit une passe difficile, c'est toi qui ne peut plus pratiquer ta passion.

- C'est faux, tu es là pour moi tout les soirs, ta simple présence me suffit. Tu n'as pas besoin de mettre ta vie en pause pour moi, tes études sont importantes pour toi, c'est normal que tu en fasses une priorité. », me dit-il en me serrant plus fort dans ses bras jusqu'à ce que je sois suffisamment rassurée pour m'endormir.

Les jours suivants passent rapidement, je révise mes cours de huit heure trente à dix sept heure trente. Pablo est agacé de me voir me lever aussi tôt tous les matins car cela le réveille pourtant il est au petit soin avec moi et passe me voir plusieurs fois dans la journée s'assurer que je vais bien et que je n'ai besoin de rien. Je vais tenter de me rattraper après les examens et être aussi présente pour lui qu'il l'est pour moi.

Le jour de mon premier partiel, dès que mon réveil sonne, je sens le stresse monter en moi. Je sors du lit et me prépare rapidement. Puis après avoir dis au revoir à mon ami et qu'il m'ait souhaité bonne chance, je rejoins Pedri qui m'a gentiment proposé de me déposer avant son départ en Arabie pour m'éviter l'angoisse des transports. J'arrive donc avec une bonne demi-heure d'avance devant mon université. Une fois que les portes s'ouvrent, je me rends devant ma classe, je suis la feuille de présence et présente ma carte d'identité. Puis, je m'installe à une table près du radiateur car il fait extrêmement froid. Ensuite, les surveillants nous distribues les copies et les sujets. Avant que l'épreuve ne commence, je me colles au chauffage pour tenter de me réchauffer mais en vain, mes mains prennent une teinte bleue/violette, ce qui m'empêche d'être totalement concentrée. Pourtant, lorsque le professeur nous indique que nous pouvons composer, je me force à ignorer le fait que je suis frigorifié et me concentre sur ma dissertation.

Après l'examen, une fois, de retour à l'appartement de Pablo, je me dirige immédiatement dans la salle de bain et je prends une douche bouillante, ce qui permet enfin à mon corps de retrouver une température corporelle correcte puis je vais me coucher avec mon ami. Les trois jours suivants se déroulent de la même manière excepté que ce soit Aurora qui me dépose en l'absence de l'ami du footballeur. Il est enfin temps pour moi de souffler après cette semaine d'angoisse malgré que je sois déçu de mes productions, je connais mon cours sur le bout des doigts mais je suis incapable de traiter les sujets selon les attentes des professeurs.

Ce soir, j'ai promis de regarder le match du Barça avec mon ami. Je lui indique donc de s'installer dans le canapé et que c'est à mon tour de m'occuper de lui. Je lui prépare donc son repas préféré pour que nous dînions devant la télévision. Une fois, le plat prêt, je met les couverts sur la table du salon et nous sert tout en faisant attention à me servir la plus petite portion possible. C'est à ce moment que je remarque que mon ami est plutôt nerveux.

« Ne t'inquiète, je suis sûr que vous aller gagner, en tout cas ton équipe va se donner à fond, je lui dit pour tenter de le rassurer.

- Ce n'est absolument pas sûr, nos résultats sont assez moyens ces derniers temps à cause des blessés qui s'accumulent. Et puis, gagner la demi finale, ne veut pas dire remporter la coupe. Je suis tellement dégoûté de ne pas pouvoir jouer. L'an dernier, la finale de ce championnat a été le meilleur match que j'ai joué de ma carrière. Cette époque me manque, l'équipe était au top, j'étais au top mais tout ça c'est finit.

- Ce n'est qu'une mauvaise période pour vous, je suis sûr que tu reviendras plus fort. Je suis fière de voir que tu prends sur toi et que tu te concentre sur ta guérison. », je lui réponds en me calant contre lui.

Sans que je ne m'y attende, je sens ses lèvres se poser sur les miennes et m'embrasser tendrement. Un milliard d'émotions me parcours mais celle qui ressort le plus est la surprise. Que signifie ce baiser ? Est-il simplement submergé par ses émotions ? Je n'en ai aucune idée, je profite simplement de l'instant, pour une fois j'ai l'impression d'être aimé et ce par l'homme que j'ai toujours aimé. Puis, il se sépare de moi sans un mot, il semble lui même étonné de la situation.

Le coup d'envoi de la rencontre est lancé, il focalise toute son attention sur l'écran et glisse son bras dans mon dos et je pose ma tête sur son épaule. Je suis rassuré de voir qu'il ne me rejette pas, du moins pour l'instant même si je reste déstabilisé par ce qui vient de se passer.

Trop BeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant