TREIZE MOIS PLUS TARD
Janvier 1494
Après l'Age de Mort(Too Young - Hyphen Hyphen)
Honnêtement, je pensais pas que ça passerait aussi vite.
A un mois de mes dix sept ans, je ne pensais pas changer autant. Enfin changer... je suis toujours moi mais... il y a des choses qui évolue avec le temps, tout en fait. Et c'est bien.
Tiens, à titre de premier exemple, mon physique ! Mon visage s'est un peu affiné, mes joues de bébé se sont creusées pour laisser apparaître deux pommettes saillantes. Mes épaules se sont un petit peu développées et tous mes muscles sont devenus plus saillants mais je reste toujours très svelte. Assez pour ne faire peur à personne, ce qui est toujours utile quand on est en fait une machine à tuer. Par contre, niveau pilosité on a vraiment pas beaucoup bougé. J'ai un peu de poil qui a poussé autour de mon entre-jambe, descendant tout droit de mon nombril. J'en ai aussi sur mes jambes mais mon torse et mon visage reste désespérément imberbe. Enfin, désespérément ça dépend pour qui ! Moi je suis très bien comme ça ! Même si Adonis ne manque pas de se moquer de moi et de ma pilosité tardive. Tardive voir inexistante.
Avec le temps je suis devenu beaucoup plus à l'aise avec ma nudité et ma sexualité. Même si je ne la pratique qu'avec moi même, c'est plutôt reposant. Je ne réagis plus comme une vierge effarouchée (même si c'est toujours ce que je suis) dès que quelqu'un voit un peu de peau, au contraire.
Je suis toujours en phase avec Adonis. Et maintenant qu'il ne me prend plus pour un gamin on peut enfin laisser libre court à nos pulsions. Il y'a toujours eut de l'attirance entre Adonis et moi, depuis que j'ai quinze ans, et bien que se soit purement sexuel ça n'empêche pas que ces moments compte pour moi. Ces caresses procurées à nous même sous le regard de l'autre. Nos gémissements mêlés et retenus dans ma chambre ou authentiques dans la sienne. On ne se touche jamais mais la situation est déjà bien intime. J'ai découvert les plaisirs de la chair les yeux rivés dans ceux de mon meilleur ami, et on en rigole encore tous les deux. On s'adonne à ce plaisir partagé régulièrement tout en gardant une affection tout à fait saine et des relations totalement détendues. On s'amuse tous les deux et on ne fait de mal à personne. Ce ne sont que des branlettes entre potes !
Mon rapport à mon corps a aussi changé, en bien. J'ai accepté ma maladie et le fait que je n'en guérirais jamais. Je me suis fais au traitement, sans effets secondaire bien heureusement, et j'ai pu reprendre un vie quasi normale avec juste un comprimé à avalé tous les matins.
Enfin normale...
Je m'efforce de tenir ma promesse faîte à Ria. Je fais tout pour profiter de la vie, tous ces côtés, les bons et les mauvais. Je fais ce que je peux pour ne jamais passé à côté de quelque chose et toujours apprécier ce qui m'arrive comme une expérience de plus. Les personnes autour de moi, ce que je fais, tout ce que je ressens... Et surtout ne jamais avoir de regrets.
Pour ça j'ai dû batailler. J'ai réussi à faire accepter à mon père Adonis. Notamment à sa table, juste à côté de moi. Rajouter un couvert sans exclure personne nous à forcer à nous resserrer à table. Ca a dû en déranger quelque uns mais moi je trouve ça plus conviviale. Et ils n'auraient jamais osé me contredire. Pas après avoir obtenu l'accord de mon père.
Autre chose, j'ai fini par aimer la politique. Un peu. Ou du moins l'art de gouverner. Donner du temps pour le bien être de mon peuple et tout ces personnes vivants dans le Nord...j'ai fini par aimer ça.
Bon j'ai toujours pas de siège au conseil mais l'accoudoir de père ou la table me suffisent. J'ose de plus en plus parler quand on me l'a pas demandé. Je n'attends plus simplement d'être en désaccord. Ca m'empêche pas d'être toujours aussi taciturne en général. Mais ça ne me met plus mal à l'aise.
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Sons of Merlin - Dark Shadows
Fantasy(Update Samedi ou Dimanche) À l'aube d'une nouvelle guerre, Katermere est le dernier rempart entre le continent et la menace qui sévit au Nord. Mère des derniers guerriers de la Lumière qui préservent Gwendalavir, les Frontaliers. Edwin, Prince des...