Partenaires de crimes

Chapitre VIII

    Après ce délicieux repas nous rentrâmes à la maison.
   Je pris une douche, me mis en pyjama avant d'aller dire bonne nuit à Elvire et me coucher.
     Mais avant d'avoir le temps de m'endormir j'entendis des voix, deux voix que je connaissais plus que tout, Elvire et Alastor parlaient ensemble.

   Une sensation de colère s'empara de moi.

      Comment ont-ils osé ! Ils se moquent de moi !
     Je vais les écouter, les suivre si il le faut, pour comprendre.

    Je me leva, enfila des chaussures prisent au hasard et mis mon manteau avant de descendre.

     Alastor- Très chère ? Vous semblez fatiguée. Vous devriez aller vous reposer !

     - Non... Je ne peux pas... J'ai faim... Et je n'ai pas terminé mes recherches sur ce violeur...

    Elle a faim ? Mais on vient de manger ! Dans un grand restaurant en plus !

      Alastor- Je sais ce que c'est... Cette faim insatiable qui vous ronge, jours et nuits... Cette douleur qui se propage à chaque fois que vous respirez, parlez, marchez... Cette horrible sensation de vide... Et plus vous vous transformez, plus votre apparence, pas celle ci bien sûr, l'autre, change. Plus le temps passe plus vous maigrissez, plus l'on voit vos os, qui d'ailleurs finiront par transpercer celle-ci...

      Je ne comprends pas... C'est quoi cette histoire de transformation ? Et cette faim dite "insatiable"...

     Alastor- Bien... Allons chasser...

     - Non... Je veux pas ! Je dois finir... dit-elle en se tournant vers alastor.

     Je vis par ailleurs ses yeux rougoyaient. En vague de peur m'envahit.
    Une voix me chuchota : Tu en as suffisamment appris pour aujourd'hui, Joshua.

     Je recula et monta à l'étage, j'avais l'impression que l'on m'écrasait la cage thoracique. J'étouffais.

      Je m'allongea sur mon lit, et retira avec mes pieds mes chaussures, avant d'enlever mon manteau. Je me cacha par la suite son ma couette. Alastor était en colère. Je le sentais.

     Je n'aurai jamais dû les espionner.

     La puissance de sa colère m'écrasait.  Je me risqua à sortir ma tête de sous la couette, et je vis son regard rouge. Il souriait, mais pas l'un de ses sourires habituels, un sourire crispé. Ses cornes avaient poussées.

     Je m'assis sur mon lit, lui ne bougea pas, je baissa la tête honteux.

     - Je sais que tu n'acceptera pas mes excuses, mais...

     Alastor- Silence.

     Je me tus.

     Alastor- J'aimerais que l'on reparle de se matin.

     - Je... Je ravala ma salive en repensant à la manière dont je lui avais parlé. 

     Alastor- Je n'ai rien dit sur le moment, mais tu dois me respecter.

    - Oui...

     Alastor- Je ne t'apprendrai plus rien, du moins, pendant un certain temps, deux semaines, ou plus... Je verrai.

     - Je-

      Alastor- Tu devras te concentrer sur les cours que tu as au Lycée, et apprendre par cœur ce que je t'ai déjà enseigné. Sur ce bonne nuit très cher ! Je vais rejoindre Elvire.

    Il disparut dans l'ombre de mon armoire. Son ton était si froid. Son regard si dur.
     J'avais mal. Indirectement il m'avait frappé. Sans même s'en rendre compte. En pleine poitrine. Et je restais là, assis sur mon lit, honteux. Une idée germa dans ma tête. Un fin sourire apparu sur mon visage ruisselant de larmes.

     - Je percerai votre secret. Je serai discret cette fois. Et j'apprendrai sans toi, Alastor. Du moins... Le temps que ma punition soit levée. Et toi Elvire tu as juré de me protéger, mais tu es un peu comme lui ai fond... Tu me manipule. Mais je ne t'en veux pas. C'est à moi que j'en veux. Si je n'avais pas tué mes parents, si je n'avais pas cellé ce pacte avec lui... Rien ne se serait passé.

         Rien