Chapitre VI

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Une douce lumière vînt me caresser les paupières et ainsi me réveiller.

Alastor- Eh bien très chère ! Je t'es protégé cette nuit, mais ce soir tu te débrouillera seule ! Eh eh !

- Pfff... Je suis affamé...

Alastor- Bye !

- Super... Le bonjour c'est pour les écureuils !?

Bonjour les écureuils !!

Je poussa un long soupir et repris ma route.

J'avais froid, j'avais soif, et j'étais affamé mais je continuais d'avancer.
Je sentais l'odeur du démon qui semblait être très amusé de la situation.

Une ville ou un village ! C'est ce que je dois trouver !

J'entrepris donc de rechercher le lieu tant désiré.

Trois jours s'écoulèrent et je n'avais toujours pas trouvé la moindre trace de civilisation.

Le faim me rongeait, le goût du sang me manquait.

Soudain, j'aperçus au loin un jeune élan.
Je sentis ma salive couler le long de mes lèvres avant de s'écrouler sur la neige. Tout mes sens étaient en alerte, mes muscles se contractèrent et mon rythme cardiaque baissa radicalement, m'offrant ainsi plus d'attention envers ma proie.

Celle-ci était occupé à gratter l'écorce d'un arbre afin de se nourrir.

Je m'approcha lentement, un frisson d'excitation me parcourut. Ma langue passa sur mes lèvres, mes yeux se plissèrent. Lorsque l'élan daigna relever la tête, je m'élança, il tenta un rapide demi-tour mais mes crocs avaient déjà perforé sa trachée.
Manque de chance pour lui, il n'était pas encore mort et je commençais déjà à déchiqueter sa chaire.
Le sang qui coulait le long de ma gorge était un pur délice, à chaque bouchée une vague de satisfaction m'envahissait avant de disparaitre, m'obligeant ainsi à continuer mon repas.

Mes griffes tranchèrent le ventre de l'animal créant ainsi une faille ensanglantée. J'y glissa ma main afin d'attraper chaques morceaux de viande capable d'atténuer un temps soit peu ma faim.
Du coin de l'œil j'aperçus plusieurs Loups, sans doute attirés par l'odeur de la chaire fraîche. Un grondement s'échappa de mes lèvres.
Un jeune courageux tenta de s'approcher de ma proie, je me jeta sur lui et lui brisa la nuque.

Alastor- Elvire ! On dirait une véritable bête sauvage ! Dit-il en posant sa main sur la carcasse à moitié dévoré.

Je lacha le loup avant de me jeter sur lui.

Alastor- Hum hum hum ! Il enroula ses bras autour de ma taille afin de m'empêcher de faire le moindre geste.

- Lâche moi !!

Alastor- ♪ Tu es affamé ♪ La chaire d'élan ne te suffit pas ♪ Il faudrait que tu dévores de la chaire humaine ♪ Mais pour ça il faut trouver un petit village !♪

-Un village... Ah ! Oui... C'est vrai... J'ai faim...

Alastor- Regarde ces vulgaires loups♪ Ils ne suffiront pas à étancher ta faim ! ♪ Hum hum hum ! Marche mon amie !

- Je... Il fait froid... Si froid.

Mes paupières se faisaient lourdes, mais dès qu'alastor me relâcha je me remis en route.

Les oiseaux avaient cessé de chanter, les buissons se fanaient suite à mon passage.
J'avançais, un pas, puis un autre.

Il faisait quasiment nuit, cela fait désormais cinq jours que je suis en "fuite". Plus les heures passaient, plus je me sentais partir.
Deux jours complets s'étaient écoulés depuis le début de ma longue marche sans haltes.
Alastor me suivait joyeusement. Lui aussi, avait faim.

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