Chapitre 40

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Dalia

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Assise sur mon lit, je ne défais pas mon regard de l'horloge murale. Il s'agit de ma seule compagnie dans ce taudis, mon bien le plus précieux. Grâce à elle, je sais maintenant que ça fait quatre jours que je suis enfermée entre ces quatre murs.

Au départ je trouvais les tic-tac répétitifs entêtant, mais il s'avère que j'ai vite compris qu'ils représentaient ma seule compagnie pour rompre ce silence. Je n'ai que ça pour passer le temps et ne pas penser à mes retrouvailles avec Ismail, ne pas imaginer ce qui m'attend et ne pas mourir de panique.

À mon réveil, je m'attendais à contempler cette petite partie de ma chair marquée. Mais je me suis rendu compte que quelqu'un avait pensé ma brûlure. Ça ne pouvait pas être le conducteur de taxi.

Lui, il l'aurait plutôt laissé à découvert pour me montrer ses talents d'artiste. C'est probablement un de ses potes qui m'a soigné. Mais je me demande quelles sont leurs motivations. Pourquoi est-ce qu'ils me retiennent prisonnière et se comporte-t-il ainsi ? Qui est leur boss ?

Je n'arrive pas à accepter le fait que Gabriel ait osé me brûler, comme si je n'étais qu'un vulgaire bétail. Je pensais qu'il était fou mais je suis bien loin du compte. Gabriel est dangereux et il faut absolument que je m'échappe avant qu'il n'en finisse avec moi.

J'ignore pourquoi, pourtant j'ai l'impression que je ne suis pas la première femme sur laquelle il appose sa signature. Il avait l'air de savoir exactement ce qu'il faisait et je n'ai pas ressenti le moindre scrupule dans son geste. Pas une once d'hésitation, pas un tremblement.

J'étais dans les vapes, mais je l'ai vu allumer sa clope et écraser le mégot presque consumé sur ma cuisse, quand j'ai commencé à bouger. Il m'a murmuré de ne pas essayer de le balancer si je ne voulais pas qu'il en finisse avec moi.

Il était froid, indifférent, et je dirais même qu'il a pris plaisir à me punir de la sorte. Le souvenir de ses lèvres sur mon corps me donne envie de vomir tellement il me répugne. Malgré mes douches quotidiennes, je sens encore son odeur de shit et de Cologne sur mes vêtements.

Elle me poursuit, me martyrise et m'harcèle sans temps mort. Il espérait certainement me détruire en se conduisant ainsi, mais il est loin de se douter qu'il est en train de me forger. Je ne vais pas baisser les bras et le laisser me prendre pour son jouet.

Je ne suis pas ce genre de femme... non, je vais me battre. La voix dans ma tête prie et espère que Theresa ait signalé ma disparition. Qu'elle remue actuellement ciel et terre pour me retrouver. Je ne peux que compter sur elle. Ça fait deux jours que j'ai arrêté de hurler ma rage et de tenter de défoncer la porte à la pensée qu'elle ne me laisserait jamais dans ce merdier.

AFRO LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant