Notre histoire [bkdk]

13 | BE DRUNK

Samedi 29 novembre 2022

21h49

Pdv : Katsuki

— Tu m'expliques ? Nous sommes assis sur mon canapé.

Il est anxieux et se triture les doigts, comme au lycée. Moi, je suis agacé. Ça doit faire au moins 30 minutes qu'il tourne autour du pot et j'en ai ras le cul.

— Et bien... Il fixe ses pieds.

— Attends, j'aimerais savoir... Il n'y en à pas d'autres ? Je demande, dans le doute.

— Hum... Il ne répond pas.

Il y en a d'autres, alors ?

— Où ?

— ... Il a honte ?

— Izuku, s'il te plaît. Je lui attrape l'épaule.

— Sur mes cuisses. Lâche-t-il, sèchement.

— Et... Quand est-ce arrivé ? J'hésite.

Je ne sais pas si je veux savoir.

— ... Il tremble.

— Je t'écoute. J'essaie d'être doux, d'être calme.

— J'ai pas envie de t'en parler.

...

— Et pourquoi ? Je lâche son épaule.

— C'est... Pas tes affaires. Il relève la tête, mais ne me regarde pas.

— Vraiment ? J'ai mal à la poitrine. Pourquoi ? C'est pas parce que tu sais que c'est de ma faute si tu as ces cicatrices ? Dis-je d'un ton sec, presque haineux.

— ... Ce n'est pas ta faute. Il couvre ses bras.

— Elles datent du collège ? Je demande moins durement.

— Bah... Pas toutes. Il hausse les épaules.

— Pardon ? Je ne m'y attendais pas, à ça.

— Celles de mes bras sont de l'année dernière.

— Mais, pourquoi ? Je ne comprends définitivement pas.

— Je sais pas ! Je ne veux pas t'expliquer ! Pas pour le moment. Ce n'est pas le bon moment. Il cache son visage.

Sa voix se brise doucement. C'est si dur d'avouer que j'en suis le responsable ?

— Et quand est-ce que ça le sera, au juste ? Je serre les poings.

— Je sais pas. Il renifle et relève la tête encore une fois.

Je me mords la lèvre, frustré.

— Et je suis censé attendre jusque là ?

— He bien... Il resserra sa poigne sur ses bras.

Je ricane doucement. Je suis vraiment une ordure.

— C'est bon, j'ai compris. Je me lève.

— Le prends pas mal ! C'est juste que... Ça a un rapport avec autre chose et ce n'est pas le moment pour parler de cet autre chose... Il essaie de se justifier et commence à marmonner.

Je ne l'écoute pas. Je n'en ai pas les moyens. Mon esprit est occupé par une seule et même phrase. Par un seul et même constat : « je serai une ordure du début à la fin, je suppose. »