6 | LITTLE QUARREL

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Vendredi 21 novembre 2022

17h29

Pdv : Izuku

Ça fait deux petits jours que Kacchan est à l'hôpital. Il veut absolument sortir avant demain, son jour de sortie. Il dit qu'il ne veut pas rester une minute de plus dans un lit alors que ça ne sert à rien puisqu'il se sent mieux. Mais il a quand même été drogué avec des doses... Surprenantes ? D'ailleurs, la police est très certainement en train d'interroger Kureiji. J'espère que tout va bien se passer. Quand elle s'est réveillée en pleurant, et qu'après elle a parlé de son père et de sa mère en les désignant d'ordures, je me suis mis à douter de ses intentions. Je pense qu'elle a fait ce qu'elle a fait parce qu'elle était en détresse. Elle ne pouvait compter sur personne. Elle n'avait personne pour la raisonnée. En plus, elle a l'air de regretter, à moitié, certes, mais elle regrette.

Elle est toujours accro à Kacchan. Et elle le surnomme : l'unique véritable héros. Et moi, elle me surnomme : l'incapable, le pleurnichard soi-disant courageux, ou encore, l'autre adoré de mon adoré. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle me déteste tant, mais bon. Je commence à avoir l'habitude... D'ailleurs, en parlant d'habitude, je n'ai pas revu Ochaco, elle qui d'habitude me tourne autour pour savoir si je vais bien, si je mange bien... C'est un peu étonnant... Mais bon, c'est un peu libérateur aussi dans un sens. Elle qui d'habitude demande toutes les heures si je vais bien ou si j'ai mangé... Toutes les heures ! Parfois même, la nuit !

Passons... Je vais voir Kacchan là ! Je lui ai pris deux trois petites choses avant d'aller à l'hôpital. J'ai hâte de voir sa réaction ! J'espère que ça va lui plaire. Ce n'est pas grand-chose, mais je sais qu'il adore ça et depuis qu'il est à l'hôpital, il n'a pas pu en avoir donc j'espère que ça lui plaira. Je rentre à l'intérieur du bâtiment et me dirige vers sa chambre. Avant même d'entrée, je l'entends marmonner toute sorte de bêtises. Je toque et attends son autorisation qu'il me donne.

Salut. Dit-il, me dévisageant encore une fois.

Salut !

T'es vraiment venue tous les jours sans fautes, hein ? Soupire-t-il en détournant les yeux.

Je te l'avais promis ! Je lui souris, content de voir que ça va.

Je ne veux pas de ta promesse bidon. Je m'assois sur une chaise proche du lit. Si je suis là, c'est parce que j'ai été faible. Dit-il la tête baissée.

Ne dis pas ça. Je pose le sac plastique par terre. Tout le monde aurait eu besoin de beaucoup de repos après ce que tu as vécu. J'essaie de le rassurer du mieux que je peux.

Tu parles. La moitié serait déjà dehors à l'heure actuelle. Je suis juste pitoyablement faible. Il pose sa tête sur ses bras, eux-mêmes croisés sur l'oreiller et s'allonge calmement.

Kacchan ! Stop, tu sais que c'est faux. Dis-je brusquement, le contredisant.

C'est la vérité ! Je suis juste un faiblard incapable de se remettre rapidement de drogues débiles ! Il se releva et me cria presque ces mots. Il semblait vraiment affecté. Rester trop longtemps dans un lit d'hôpital n'est pas l'idéal pour une personne qui bouge autant habituellement.

Tu as été drogué, limite empoisonné, et tu veux sortir avant d'avoir suffisamment récupéré. Lui dis-je vexé, j'ai souvent fait des allers-retours à l'hôpital contrairement à lui et je ne me sentais pas spécialement faible avant ses mots. De plus, on t'a déjà accordé une sortie avancée de cinq jours, et tu oses te plaindre de ne sortir que demain ?

Oui ! Hurle-t-il assez fort pour me donner mal à la tête.

Irresponsable que tu es, tu veux reprendre le boulot alors que tu as besoin de repos. Je lui crie à mon tour, inquiet de sa façon d'être.

Je n'ai pas que ça à faire de rien branler dans un lit d'hôpital, Deku ! Va voir ailleurs si c'est pour me sortir le même baratin que tout monde ici ! Je me redresse, mon sac dans les mains.

Tu sais quoi ? J'avais prévu de te tenir compagnie, mais vu ton attitude, je vais y aller. Je lui pose le sac sur les genoux. Tiens, tu n'as qu'à apporter l'autre chez toi quand tu sortiras. Je me retourne et m'apprête à partir.

Hein ?

Alors que j'étais devant la porte, une main chaude m'attrapa le poignet. Je me retourne et je le vois. Du haut de mes 170 centimètres, je ne vois qu'une poitrine et un cou. Je relève donc la tête. Je me rends compte qu'il a grandi bien plus que moi. Il doit faire 185 centimètres ou quelque chose dans le genre. On se regarde dans le blanc des yeux. J'en profite pour détailler ses iris écarlates. Ses yeux magnifiques me donnent chaud et me font ressentir une légère sensation de bien-être agréable dans le bas ventre. Voulant dire quelque chose, j'entre ouvre mes lèvres avant de vite les refermer, trop absorbé par le moment.

Merci, et désolé, je n'aurais pas dû dire ça. Me chuchote-t-il à l'oreille.

Je vais y aller. Dis-je, paniqué.

Tu ne peux pas rester ? Il demande tristement en se tenant le ventre, là où il a été blessé.

Je... Je vais aider Ochaco à l'agence. Je lui souris doucement.

Tu avais dit que tu voulais rester ici pour me tenir compagnie. Tu mentais ? Il se rapproche encore un peu plus de moi et laisse glisser sa main dans la mienne.

Eh bien... Je déglutis. J'avais oublié la tonne de boulot qu'y m'attends. Désolé, Kacchan. J'essaie d'être le plus serein possible, mais c'est loin d'être facile.

D'accord. Il m'embrasse tendrement le front après avoir relevé mes cheveux de sa main. À la prochaine.

Il se retourne et part s'allonge de nouveau. Quant à moi, je suis sortie. Une main devant la bouche, mon visage me brûlant, je me dirige vers la sortie de l'hôpital. J'ai bien cru que j'allais y rester. Un peu plus, et je lui aurais sauté dans les bras. Je crois que je deviens fou. Je devrais juste partir et oublié tout ça. Mais que j'essaie ou non, je n'arriverai pas à l'oublier. Tout ce qui le concerne est inoubliable. Pour moi, juste pouvoir lui parler après un an est déjà incroyable. Il compte beaucoup pour moi, et le voir souffrir est atroce. Encore plus maintenant que je sais que j'en suis la cause. S'il ne va pas bien depuis un an, c'est parce que je n'ai pas osé reprendre contact. J'aurais pu, mais je n'ai pas eu le courage de le faire.

Quand je pense que Ochaco avait raison sur la raison de mon mal-être... Je devrais lui présenter mes excuses plus tard. Et la remercier aussi. Si j'avais repris contact avec Kacchan, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. Peut-être même que c'est ma faute s'il est blessé aujourd'hui. Je devrais aussi m'excuser auprès de lui. Peut-être que je devrais lui parler moi aussi de cette année passée sans lui. Peut-être que je devrais lui dire que je voulais le revoir. Qu'il me manquait d'une certaine manière. J'espère que j'aurai l'occasion de discuter de tout ça avec lui. Et peut-être même d'entendre sa version, comment tout ça s'est passé pour lui.

1228 mots.

Oya oya !! Désolé pour l'énorme retard !
Comme je l'ai dit dans l'espace conversation, je n'avais plus envie d'écrire...
Passons, votre avis sur ce chapitre ?? (Il est très court, désolé :'( )

Je vous laisse, je vais essayer de me rattraper avec un deuxième chapitre cette semaine !

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