Notre histoire [bkdk]

7 | NIGHT THOUGHTS

Samedi 22 novembre 2022

2h27

Pdv : Katsuki

Je n'arrive pas à dormir. Je n'ai pas sommeil. Je rumine. Je pense encore et encore. Pourquoi ? Pourquoi j'ai été kidnappé ? C'est commun chez les héros d'être détesté par les vilains, mais là, elle ne me déteste pas, bien au contraire. Elle m'aime. Elle m'aime follement. Au point de détesté Deku. Mais pourquoi elle le déteste ? Elle a dit, lors de son interrogatoire, qu'elle le trouvait beaucoup trop gentil et que ça l'énervait mais, je suis quasiment sûre que ce n'est pas la seule raison. Elle le déteste bien plus qu'un vilain normal ne le détesterait. Je ne comprends pas ce qu'elle déteste autant chez lui. Il est parfait. Enfin... Il marmonne la moitié de son temps, il est super innocent, il prend quinze ans à capter des choses simples, il est trop attentionné, il est aveuglément fan de all might... Et j'en passe.

Deku. Il ne veut décidément pas sortir de ma tête hein... Qu'importe le moment où l'endroit, je pense à lui. En même temps, tout se rapporte à lui. On se connait depuis tout petit et j'ai toujours tout fait avec lui. Enfin, c'est une façon de parler. Disons qu'il était souvent là sans forcément le vouloir. Et pas spécialement dans les meilleurs moments. Plus j'y pense, plus je me rends compte qu'il est comme une sorte de lumière. Il en a vécu des choses, mais il reste de marbre face à ses traumatismes. Ou en tout cas, il a l'air d'aller bien malgré tout ce qu'il a vécu. Il est rayonnant. Comme un petit soleil. Une petite étoile. En même temps, comparé à moi, il n'est pas très grand.

Il est atrocement mignon. Et le pire, c'est qu'il ne le fait même pas exprès. Ses taches de rousseur se sont multipliés depuis le lycée et c'est loin d'être moche, bien au contraire. Il est tellement beau. Tellement pure. Son sourire séraphique est envoûtant. Il est vraiment sémillant. On pourrait croire qu'il ne sait rien du malheur du monde. Alors qu'il est sûrement l'un des mieux placés pour en parler. Je m'en veux. Je m'en veux d'avoir fait ce que j'ai fait au collège. Je m'en veux de m'en vouloir. Je m'en veux de le rendre inquiet. Je m'en veux de lui causer du tort. Je m'en veux d'exister. Mais... Si je pars, je m'en voudrais encore plus de le faire souffrir. Il ne veut pas que je parte. Ou du moins, c'est ce qu'il prétend. Et s'il m'en voulait encore finalement ? Il a dit qu'il ne m'en voulait pas, mais s'il mentait ? Non. Il n'est pas du genre à mentir. Mais... Il a changé depuis le lycée... Peut-être que maintenant, il ment parfaitement bien ?

...

Je recommence. Comme l'année dernière, je recommence. Qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi ? Pourquoi je pense toujours négativement ? Avant, je n'étais pas toujours aussi pessimiste. J'ai vraiment changé tant que ça après avoir coupé les ponts avec lui ? J'ai réellement foutu ma vie en l'air pour un brocoli ? Je ne l'ai même pas fait exprès en plus. Ça c'est juste fait tout seul. Je ne suis qu'un imbécile. Un imbécile fini. Et puis, pourquoi il est le déclencheur de ces conneries ? Pourquoi depuis que j'ai arrêté de lui parler, depuis qu'il n'est plus dans ma vie, tout a changé ? Pourquoi j'ai changé ? C'est juste un gars que je connais depuis que je suis petit. Pourquoi ses actes ont-ils autant de conséquences sur ma santé ? C'est incompréhensible.

« Kacchan ? »

...

J'ai bien entendu ? Je n'ai pas rêvé ? Je tourne lentement la tête et vois des cheveux verts magnifiques au bord de la fenêtre. Et je croise des yeux verts lumineux. Comprenant rapidement de qui il s'agit, je souris doucement. Même si je le savais avant même de regarder dans sa direction.

« Deku ? »

Il sourit doucement à son surnom. Il entre dans la chambre et moi, je me redresse. Comment je dois réagir ? Je ne m'attendais clairement pas à le voir arriver en pleine nuit. Je continue de le regarder, attendant impatiemment de savoir ce qu'il va faire.

— Je peux rester un peu ? Demande-t-il d'une voix douce.

— Oui, reste. Dis-je précipitamment.

— Je serais resté dans tous les cas. Me sourit-il tendrement.

— Tu sors de service ? Je change de sujet et détourne le regard. Son sourire est vraiment angélique. Sans parler de sa tête fatiguée juste incroyablement mignonne.

— Oui. Enfin, Ochaco m'a ordonné d'arrêter sous prétexte que j'avais l'air fatigué. Il se gratte la nuque. Mais... Il bâille puis reprend : ce n'est pas le cas.

— Tu es fatigué, ça se voit. Dis-je, attendrie par sa bouille d'ange.

— ... Il reste silencieux quelques instants puis parle d'une voix frêle. Peut-être juste un peu.

— Vient. Je soupire et lui fais signe.

Il s'approche du lit et s'assoit sur la chaise proche de ce dernier. Je rapproche donc la chaise du lit et claque sa tête contre le matelas. Alors qu'il essaye de relever sa tête, je la tiens fermement sur le matelas. Il finit par comprendre et il s'installe convenablement. La tête dans les bras, il me regarde, les yeux mis clos. Je commence à doucement caresser ses cheveux. Ils sont putain de doux. Emmêlé, mais doux. Je me demande ce que ça ferait si je mettais mon nez en plein milieu. Ils sentent bon ? Pourquoi je me pose la question ? C'est sûr.

Tiens, il pleut. Je n'avais pas remarqué. J'aime bien le bruit de la pluie qui claque contre le sol. Et puis, l'odeur est assez douce. J'aime bien les jours de pluie. Je trouve ça agréable. Surtout après un été très chaud. J'aime beaucoup l'été, mais la saison des pluies reste en première position. Je déteste ça avant. Je n'aime pas l'hiver, juste la pluie. Puis, en général, il fait bon quand il pleut, et ça aussi, c'est super agréable. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Pile ce qu'il faut. C'est parfait. Comme lui. Comme ses yeux vert émeraude. Comme ses cheveux verts impériaux. Comme ses nombreuses petites taches de rousseur. Comme ses nombreuses cicatrices. Je l'envie, dans un sens. Il est si parfait.

Il est vraiment incroyable. En plus d'être beau et intelligent, il est gentil et modeste. Sans oublier son sourire. La plus belle des choses. Qu'est-ce que j'ai, là ? Je ne suis pas si gentil et doux d'habitude. Au lieu de l'insulter, je le complimente. C'est la fatigue. C'est sûr. Il est quasiment 3h00, c'est normal. C'est pour ça que je pense comme ça. C'est pour ça que je n'arrête pas de penser à lui. C'est pour ça qu'il me paraît parfait. C'est la fatigue qui me fait dérailler. Je suis juste trop fatigué pour être en état de penser convenablement. Deku est vraiment unique. Et si il y a bien une chose que je suis sûr de vouloir, c'est pouvoir l'avoir toujours à mes côtés, qu'importe le moment ou l'endroit. Je veux juste être avec lui. Avec Deku. Il est parfait. Gentil, intelligent, charmant, souriant, pur, innocent, modeste, compréhensif. Tous ces mots sont la définition même de Deku.

Je sentis un frisson sous ma main. Il s'est endormi. Il est tellement... Mignon.
Je le regarde.
Pourquoi ?
Je ne me sens pas bien.
Pourquoi je l'ai laissé derrière ?
J'ai l'impression de ne voir que lui.
Pourquoi j'ai autant besoin de lui ?
Ma tête me fait mal.
Pourquoi il m'est aussi indispensable ?
J'ai mal au ventre.
Pourquoi il m'affecte autant ?
Je me sens mal.
Pourquoi il est si adoré ?
Je ne le lâche pas des yeux.
Pourquoi il est si détesté par d'autres ?
Les larmes me montent aux yeux.
Pourquoi je le trouve parfait ?
Je sens ma joue s'humidifier doucement.
Pourquoi je l'aime autant ?
Les larmes coulent.
Pourquoi ?

- Izuku, désolé. Je lui caresse faiblement la joue. Désolé d'avoir autant besoin de toi. J'essuie mon visage d'un revers de manche. Désolé d'être égoïste. Désolé de te vouloir rien que pour moi. Je hoquette le plus silencieusement possible. Mais, c'est assez complexe quand tu ne peux pas te retenir de pleurer.

1348 mots.

« Toutes ces étoiles brillent pour toi »

J de " The boxer ".