11/ À la belle étoile

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Ma peau me brûle atrocement, j'ai l'impression d'avoir été plongée dans de l'acide. Je n'arrive pas à bouger et encore moins à parler, mais je peux sentir que j'avance. Ou plutôt que je suis traînée. J'ai les yeux en feu, mais ça ne m'empêche pas pour autant d'entrouvrir mes paupières, et d'apercevoir une masse informe couverte de poils. Cette dernière me traîne par les pieds, alors qu'impuissante je reste là à l'observer. Je ne comprends pas. Qui est-il et où m'emmène t-il ?

Justement alors que je me pose la question, l'individu relâche mes jambes les faisant vigoureusement tomber à terre avant de s'éloigner. Une fois que ses pas ne sont plus audibles, j'utilise toute ma force pour me redresser. Puis sentant l'adrénaline monter en moi, je regarde partout autour comme une maniaque. Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre que je suis dans une grotte. Puis tout à coup mes derniers souvenirs me reviennent en mémoire. La fumée brûlante ! Qu'est-ce que c'était ce truc d'ailleurs ?

Je n'ai pas le temps d'y repenser d'avantage, car le mystérieux individu qui m'a conduit ici refait son apparition. Et quand il se rend compte que je suis de nouveau consciente, il s'approche vivement de moi comme ci il était prêt à me sauter dessus. Au début prise de peur je reste immobile, avant de croiser ses yeux noisette entourés d'un maquillage tout simplement affreux. C'est un homme ça ne fait aucun doute.

- Pitié...murmurais-je en levant les mains en signe de paix

Il ne m'écoute pas et une fois devant moi il tente de m'attraper par les bras, c'est là que je perds mon calme et que je me mets à hurler. J'hurle encore et encore morte de peur à l'idée qu'il puisse me faire du mal. Mais mes cris n'aident pas, au contraire ils le poussent à être plus violent et à me traîner à sa suite vers je-ne-sais-quoi.

Après un moment qui semble durer une éternité, il me place contre l'une des parois rocheuse de la grotte et sort un couteau.

- Non, non pitié ! Non !

- Ne cris pas, personne ne viendra te sauver. répond t-il d'une voix si grave que j'en reste muette

Mais alors qu'il lève son couteau près à m'écorcher vivante, je reçois comme un choc électrique à travers tout mon corps et murmure :

- Beja (s'il te plaît, pitié). Ne me tues pas.

Surprit, l'individu couvert de fourrure face à moi s'immobilise avant de planter plus profondément ses yeux dans les miens. Je tente de maintenir son regard de même que je tente de contrôler mes tremblements.

- Tu parles notre langage. fait-il remarquer. Mais tu es du ciel.

J'allais lui dire que je ne vois pas de quoi il parle, mais avant que j'en ai l'occasion il me saisit par le col de ma veste. J'étouffe un hurlement alors que son parfum musqué empli mes narines.

- Peut-être que je pourrais te vendre pour un bon prix. Ou alors je pourrais aussi te garder pour moi...

En disant cela, il passe l'un de ses doigts sale sur ma joue, alors qu'une larme y coule. Un sourire presque animal se fait voir sur sa peau crasseuse, avant que sans prévenir il fracasse mon crâne contre la pierre dans mon dos. Impuissante je me laisse porter dans les méandres du sommeil...

***

***

- Hé ! Hé réveille-toi, debout !

- Charlotte qu'est-ce que tu fais ? À qui tu parles ?

- Il y a quelqu'un dans la grotte. Il y a une fille. Je crois que tu la connais.

- Quoi ? Laisse moi voir...

The 100 : VISIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant