chapitre 18

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(Présent. PDV Wooyoung)

Je fis des gros yeux. Il utilise vraiment ça alors qu'on n'était que des gamins et qu'on s'embrassait purement sans aucune arrière-pensée, ce qui n'est absolument pas le cas en ce moment.

Moi : ça ne compte pas ! Ce n'était pas pareil, on était des gamins ! Maintenant pousse-toi, je veux dormir.

Je le pousse de moi et me mets dos à lui. Je monte la couverture jusqu'à mon cou. Pendant quelques secondes, ce fut silencieux jusqu'à ce que j'entende les draps froisser et un corps se coller au mien. Je sursaute et serre fortement les couvertures dans mes mains. Il pose un petit bisou derrière mon oreille avant de coller son corps au mien et de poser ces mains sur mon ventre sans rien faire de plus. Mon cœur s'emballe et commence à battre plus vite.

J'aime ces moments avec lui, sans rien de plus que lui me prenant dans ses bras. Je me sens en sécurité et je n'ai plus peur de rien. Toutes mes peurs et mes difficultés partent et je ne pense pas au lendemain et à la conversation que je devrais avoir avec ma mère, conversation à laquelle je m'attends au pire.

Je me replace dans ces bras et pose mes mains sur ces mains. En me déplaçant, je sens une bosse sur mes fesses et mon souffle se coupe directement, je n'ose plus bouger. J'entends la voix de San me murmurer à l'oreille d'une voix réconfortante.

San : dort. Je ne vais rien te faire.

Je recommence à respirer et dis d'une voix tremblante.

Moi: m-mais...

San: dort j'ai dit.

Je hoche faiblement la tête et ferme les yeux. Je finis par m'endormir sous les faibles respirations de San dans mon cou.

********

Je joue avec mes mains, assis sur mon lit avec ma mère qui me regarde, assis sur une chaise en face de mon lit.

Directement en me réveillant, je me suis habillé puis je suis parti. San dormait encore quand je suis parti et je ne voulais pas le réveiller parce que ces derniers jours, on aurait dit qu'il manque de sommeil. En rentrant chez moi, j'ai pris ma douche et je me suis habillée. Ma mère est rentrée dans ma chambre quand j'ai eu fini et depuis au moins trois minutes, on est assis à entendre que l'un de nous deux parle. Après encore une minute de silence. Ma mère ouvrit la bouche et coupa cout au silence en disant

Maman: est-ce que tu vas bien ?

Mon visage se changea en surprise en entendant cette phrase que je m'attendais le moins du monde.

Moi: je – oui, oui, je vais bien.

Ma mère me regarda dans les yeux et dit avec le plus de douceur possible.

Maman: Tu sais, je ne te demande pas de comment tu vas en ce moment, particulièrement, mais plutôt comment tu vas dans ta vie.

Est-ce que je devrais lui dire ce qui se passe vraiment dans ma vie ? Lui dire que je suis amoureux de mon meilleur ami. Que je me suis faite l'arguer hier parce que je ne voulais pas coucher avec elle. Depuis que j'ai appris pour le cancer de San, à tous les jours, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Que voir San souffrir me fait souffrir aussi. Que San préfère amener son ex-plan cul avec lui à ces rendez-vous médicaux, ce qui me blesse parce que je veux que ça soit moi qui soit avec lui pour le soutenir. Je suis peut-être égoïste en ne voulant que ça soit seulement moi qui l'accompagne dans toutes ces douleurs, mais je veux être là pour lui donner de la force et le soutenir pour qu'il puisse passer par-dessus son cancer.

Je cligne des yeux et dis

Moi: Je vais bi-

Maman: Ne me mens pas. Tu peux me dire ce qui se passe. Je peux peut-être t'aider. "Dit-elle, ne me laissant pas le temps de finir ma phrase"

Cette SoiréeWhere stories live. Discover now