Chapitre 21

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Après que je me suis lavé et brossé les dents, je m'habille d'un simple jogging gris avec un sweat à capuche de la même couleur que mon bas, simple et confortable. Je passe une main dans mes cheveux encore humides de ma précédente douche pour les démêler et les laisse en désordre au-dessus de ma tête.

Je descends dans le salon en bas, les mains dans les poches de mon jogging. En descendant les escaliers, mon regard se dirige en premier sur la personne assise à la table de la cuisine, puis sur un bol de je ne sais quoi, posé devant lui.

En m'entendant descendre l'escalier, son regard, qui était posé sur un cahier dans sa main, se porte vers moi et il me regarde tout le long de ma descente jusqu'à arriver devant la table. Je suis nerveux et mes doigts jouent avec le tissu à l'intérieur des poches. Je sens mes joues s'empourprer et je laisse mon regard dirigé vers le parquet fait de bois et drôlement plus intéressant aujourd'hui.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait un rêve de cette soirée, j'ai tout fait pour essayer de l'oublier et j'y pensais même plus jusqu'à ce que mon stupide cerveau en fasse un rêve. En plus, c'était si réel, comme si je le revivais. De plus, cela m'a donné une belle érection. Fais chier, comment je dois agir devant lui maintenant ? Lui ne se rappelle même pas ce qui s'est passé ce soir-là. Il ne se rappelle même pas du " je t'aime " qu'il m'ait dit, alors que moi, je m'en souviens encore et je m'en souviendrai toute ma vie. Ces beaux mots qui ont tant touché mon cœur. Un air mélancolique s'affiche sur mon visage. Il était soul ce soir-là, il a sûrement juste dit n'importe quoi. C'est fou comment j'y ai cru à ces mots jusqu'à ce que j'arrive à l'école le lendemain, et qui me dit qu'il ne se rappelle rien. Tant de tristesse et de douleur m'avait envahi et chaque fois que j'y repense, j'ai l'impression que mon cœur se brise encore un plus à chaque fois.

San: viens là "dit-il d'une voix douce"

J'ai l'impression que je vais pleurer, mon cœur se serre douloureusement. Notre relation est tellement ambiguë. Un jour, on s'embrasse, un autre, on est distant, en fait, surtout moi. Mon cœur est vraiment troublé et chaque fois que je suis en sa présence, je ne sais plus comment agir. J'ai peur qu'il veut continuer à m'embrasser, à me faire espérer pour que finalement, il ne veuille rien d'autre qu'une relation charnelle. Moi, j'en veux plus, beaucoup plus, mais j'ai peur qu'en lui disant qu'il me rejette et qu'il veut s'éloigner de moi, même s'il m'a dit qu'il ne partira jamais sans que je lui demande, une légère inquiétude rester encrée en moi, sans que je n'arrive à y faire quoi que ce soit. Une voix dans ma tête continue de me murmurer qu'il va me trouver stupide de vouloir plus que juste du sexe entre nous.

Quatre ans plus tôt, j'aurais pu être certain que San ne pense pas juste au sexe dans ces actes, mais aujourd'hui, je ne peux être certain de rien, tout de lui a changé et je n'arrive pas à le discerner encore et ça me faite plus peur qu'autre chose, qu'il veuille quelque chose que moi, je ne veux pas.

Je m'approche et m'arrête devant lui, toujours les yeux posés sur le magnifique plancher. J'attends qu'il dise quelque chose, mais il n'en fit rien. À la place, je sens ces mains se poser sur ma taille avant de me faire basculer sur ces cuisses dos à lui. Son torse posé sur mon dos et son souffle qui caresse mon cou, ce qui me donne des frissons tout le long de ma colonne vertébrale et un souffle, qui je l'espère soit discret, sort de ma bouche.

Il pose son menton sur mon épaule avant de rapprocher le bol plus près de nous et de murmurer:

San: c'est pour toi, mange. Tu dois reprendre des forces.

Moi: m-merci " dis-je dans un souffle tremblant et d'une voix si basse que je ne suis pas si sûr qu'il m'ait entendu"

Je pose mon regard sur le bol de soupe au poulet qui est devant moi et elle me fait vraiment envie, elle a l'air vraiment bonne. Je n'hésite pas plus d'une seconde en sentant mon ventre gargouiller et en prend une bouchée, dont mon estomac me remercie. Ça fait presque deux jours que je n'ai rien manger pas par faute qu'on ne met rien proposer, ma mère m'a proposé plusieurs fois de manger, mais rien de la nourriture qu'elle m'a apporté me faisait envie et j'avais l'impression que si j'allais manger quelque chose, mon estomac n'aurait pas hésité une seconde avant de le faire remonter à la surface pour qu'ils finissent dans les toilettes ou peut-être même sur le parquet de ma chambre.

Cette SoiréeWhere stories live. Discover now