𝐒𝐄𝐕𝐄𝐍𝐓𝐄𝐄𝐍

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Je n'avais absolument pas respecté le Code de la route pour retourner à l'Onyx Grave. Mais la vie de Ghost passait avant tout le reste. Quand il m'avait dit de partir, je l'avais fait, sauf que je n'avais pas pu me résoudre à l'abandonner. Cela m'avait poussée à faire demi-tour au milieu du chemin pour revenir le chercher. Et heureusement que je l'avais fait, sinon on aura retrouvé le cadavre de l'assassin dans ce parking, avec ou sans sa tête. L'image qui se dessina dans mon esprit me tordit l'estomac, je n'aurais pas dû y penser.

Une fois sur place, j'avais fait fi de ma propre douleur pour épauler Ghost à sortir de la voiture et nous diriger vers l'accueil. Le réceptionniste fit les gros yeux en nous voyant arriver de la sorte.

— Aidez-moi à le monter dans notre chambre ! réclamai-je sans un bonjour.

Toujours un poil abasourdi, il fallut quelques secondes à l'homme pour réagir et venir m'aider à remonter le blessé dans notre suite. Nous allongeâmes Ghost sur le lit avant que je ne me retourne vers l'hôte.

— Aller cherche le médecin !

— Ne serait-il pas plus conseillé de l'emmener directement dans...

— Non ! l'interrompis-je. Surtout pas ! Alors maintenant, aller chercher ce putain de médecin !

Face à mon agitation et le reste, il se contenta de hocher la tête avant de quitter les lieux pour pouvoir accéder à ma demande. Je n'avais jamais été aussi stressée qu'à ce moment-là. Ma main vint fourrager dans mes mèches obsidiennes alors que je tournai en rond comme un lion en cage. Je n'avais aucune idée de ce qu'on allait bien pouvoir faire maintenant. Nous avions un tueur de gros calibres à nos trousses et Ghost ne pouvait pas accomplir quoi que ce soit dans son état. Et moi, encore moins. Il suffisait de voir comment ça s'était passé les fois précédentes pour le comprendre. On n'était pas sur de la petite racaille.

— Mel', m'appela l'assassin d'un ton tranquille.

— Quoi ?

Je m'étais stoppée de faire les cent pas à côté du lit pour pouvoir lui donner toute mon attention. Il tapota la place à côté de lui pour m'inviter à le rejoindre. Je soupirai lourdement avant de venir m'asseoir près de lui. Il posa sa main sur ma cuisse qu'il caressa avec douceur, dans le but de me calmer, sans doute.

— Arrête de t'agiter, tu continues de saigner.

— On s'en fiche, soufflai-je en faisant claquer ma langue contre mon palais, je te signale que je saigne cinq à sept jours par mois sans en crever, alors ce n'est pas ça qui va me tuer. T'es bien plus amoché que moi, actuellement.

Je tentai de dédramatiser la situation, même si ma remarque était peut-être stupide. Mais c'était tout ce que j'avais réussi à trouver sur le moment pour essayer de détendre un peu l'ambiance. Cependant, je pensais tout ce que je disais sur le fait qu'il était dans un état plus critique que le mien. Mon trou dans le ventre avait tout de même eu le temps de guérir un peu, alors que les impacts de ses balles, c'était une autre histoire et, en plus, il s'était pris un coup de couteau. Et pas besoin de parler de toutes les contusions qu'il devait trimbaler. Avant que nous puissions discuter plus de la situation, le médecin de l'hôtel pénétra dans la chambre avec son matériel. Encore une différence par rapport à l'Onyx Grave de New York, c'était une femme qui était en charge de l'infirmerie ici. Une femme des pays de l'Est, son accent très marqué la trahissant.

𝐌𝐲 𝐃𝐞𝐚𝐭𝐡 𝐀𝐝𝐝𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant