Jeune femme de tout juste dix-huit ans, Melinoë est hantée pour le souvenir d'un homme qu'elle a vu assassiner son père onze ans auparavant. Ce fantôme de son passé ressurgira un beau jour pour lui sauver la vie. Un homme mystérieux, sans nom, qu'el...
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𝙲𝙾𝙽𝚃𝙴𝙽𝚄 𝙳𝚄 𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝚂𝙴𝚇𝚄𝙴𝙻𝙻𝙴𝙼𝙴𝙽𝚃 𝙴𝚇𝙿𝙻𝙸𝙲𝙸𝚃𝙴
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Scrutant Armani, en train de se débattre sur sa chaise, je croisai les bras sous ma poitrine. L'arme du crime toujours entre mes mains, je ne pouvais qu'attendre qu'il se calme de sa crise de larmes. Je pouvais comprendre ce sentiment, mais en même temps, je m'en retrouvais on ne peut plus ennuyée. Je me comportais de la même manière, mais lorsqu'il s'agissait d'autres personnes, ça m'irritait. J'avais au moins la décence de ne pas le faire à la vue de tous.
L'agacement prenant le pas sur le reste, je levai une main pour l'abattre contre sa joue et tarir ce torrent de larmes et de tristesse. Quelques sanglots se firent entendre encore, jusqu'au moment où il entrouvrit les lèvres.
— Tu n'étais pas obligé de la tuer...
— Tu n'étais pas obligé non plus de tuer Aïsha à ce que je sache.
Sa mine devint encore plus déconfite, si cela était possible, après cette remarque. Il prenait pleinement conscience que les actes avaient des conséquences.
Œil pour œil, dent pour dent.
Je pressai le canon de larme sous son menton pour lui faire lever ses yeux bouffis dans ma direction. Je m'étais faiblement penchée vers lui, quelques-unes de mes mèches obscures lui caressant les joues.
— Maintenant, tu peux imaginer ce que j'ai ressenti lorsque je l'ai entendue mourir à l'autre bout du fil. Même si ton expression pathétique en ce moment et l'odeur du sang...
Ma langue humidifia ma lèvre inférieure avant que je n'y plante mes dents, un frisson faisant vibrer tout mon être.
— Ça me rend toute mouillée, avouai-je sur un ton chaud. Tu ne m'as jamais autant excitée qu'à cet instant, Armani.
À la suite de cette remarque, je sentis le corps de Ghost venir se presser contre le mien. Ses doigts s'enroulant autour de ma gorge pour remonter jusqu'en dessous de ma mâchoire pour s'en saisir avec fermeté. Il m'obligea ainsi à redresser mon corps tout entier jusqu'à lui, de façon à ce que son torse puisse se blottir contre mon dos. Toujours en se servant de sa prise sur le bas de mon visage, l'assassin me releva la tête pour me forcer à planter mes yeux dans son regard abyssal. Il ne parvenait plus à contenir sa jalousie vis-à-vis de ce que j'avais pu faire avec le jeune PDG.
C'était, un chouia, trop pour lui d'ailleurs, il avait fait beaucoup d'effort pour se retenir jusqu'ici. La suite s'enchaîna un peu trop vite pour que j'aie le temps de pouvoir réagir. Il laissa ses pulsions l'emporter sur sa raison. Il m'embrassa avec une fougue et un désir des plus ardent, son corps toujours collé contre le mien. Si j'avais été un animal, j'aurais probablement plié les oreilles vers l'arrière en signe de soumission. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine à la suite de ce baiser affamé. Ma capacité de réflexion s'en retrouva altérée en très peu de temps, son odeur qui s'infiltrait dans mon nez renforçant ce sentiment. Je gémis contre sa bouche, lui donnant alors accès à l'intérieur et il sauta sur l'occasion pour y faufiler sa langue. Personne ne l'avait jamais embrassée comme lui le faisait. Il était capable de me faire trembler de partout rien qu'avec ses lèvres sur les miennes et sa langue qui entraînait sa jumelle dans un tango endiablé.
