𝐓𝐖𝐄𝐍𝐓𝐘-𝐓𝐇𝐑𝐄𝐄

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𝙶𝙷𝙾𝚂𝚃

𝙳𝙴𝚄𝚇 𝙼𝙾𝙸𝚂 𝙰𝚅𝙰𝙽𝚃 𝙻𝙰 𝙽𝙰𝙸𝚂𝚂𝙰𝙽𝙲𝙴 𝙳𝙴 𝙼𝙴𝙻𝙸𝙽𝙾𝙴̈

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J'admirai le ventre rond de Laetitia, une sacrée bedaine d'ailleurs. Mais je la trouvais magnifique ainsi enceinte. Elle était encore plus radieuse qu'elle ne l'était d'habitude. La seule ombre à ce tableau était que le bébé qui se cachait là-dessous n'était pas le mien et son père... était un immense connard. Il n'avait jamais rien fait de mal à Laetitia, mais il dégageait quelque chose que je n'aimais pas et je sentais que cela se révèlerait problématique à l'avenir.

Mais je ne pouvais pas agir. Je n'en avais pas le droit, ce qui me poussait à souhaiter, du plus profond de mon cœur, me tromper sur le cas de ce type. Après, il y avait, sans doute, la jalousie qui parlait aussi. Il y a, encore peu, c'était avec moi qu'elle était. Et j'aurais terriblement aimé que ce tout-petit soit le mien. Sauf qu'avec une vie comme la mienne, c'était inconcevable à mes yeux. Ça n'aurait été qu'une source d'angoisse pour Laetitia à chaque départ. Nous n'aurions jamais pu être sûrs que je rentrerai à la maison ou que je serais là pour la naissance du bébé. Et ensuite ? Cela aurait été exactement pareil, mais avec un enfant en plus. Je ne désirais pas être dans la catégorie des pères absents, l'idée m'était insupportable. Sans oublier qu'il y aurait toujours l'ombre de l'Organisation qui planerait au-dessus de notre tête. Comme un vautour attendant de pouvoir se repaître des restes abandonnés par un autre.

Et je savais parfaitement ce qui arrivait avec les gosses qui tombaient entre les griffes de ces gens. Je ne souhaitais pas cela pour mon enfant. Surtout qu'ils n'auraient aucun scrupule à abattre sa mère pour pouvoir l'emmener si elle refusait de leur remettre gentiment. Alors j'avais seulement pris la meilleure décision pour tout le monde. Bien que cela me laisse avec le cœur brisé en mille morceaux, j'avais au moins la certitude que l'amour de ma vie et son bambin seraient en sécurité.

— Hey, souffla la future mère en passant une main devant mes yeux, la lune ici la terre, vous me recevez ?

Un discret sourire étira le coin de mes lèvres alors que je m'emparai délicatement de sa main pour la remettre à sa place.

— Désolé, je réfléchissais à certaines choses. Tu disais ?

— Je te disais que c'est une petite fille.

Je clignai plusieurs fois des paupières avant de reposer les yeux sur la rondeur proéminente.

— Tu sais déjà comment tu vas l'appeler ? l'interrogeai-je.

— Oui, elle s'appellera Melinoë.

Je haussai un sourcil, c'était original, c'était le cas de le dire. Surtout que les gens donnaient plutôt à leurs filles des noms de divinités plus connues que celle-ci. Mais pourquoi pas ? Laetitia n'avait jamais rien fait comme tout le monde après tout.

— Melinoë Welch, ça sonne plutôt bien.

— Te moque pas !

— Je ne me moque pas, je le pense vraiment. Même si j'ai été surpris par son prénom. Mais ça lui ira très bien, je t'assure.

Mon ex-compagne m'adressa un sourire chaleureux qui accéléra les battements de mon cœur. Je ne me lasserai jamais d'elle. Ce rayon de soleil qui avait percé au milieu des ténèbres qui submergeaient mon existence. Je vins déposer une main sur son ventre et le câlinai avec beaucoup de tendresse. Je pus alors deviner un petit coup contre la paume de ma main. Laetitia se retrouva excitée comme une gamine de ce qui venait d'arriver avec le bébé.

— Oh ! Je crois qu'elle t'aime bien ! Normalement, elle ne bouge que quand c'est moi qui me caresse le ventre, même avec son père elle ne le fait pas. Ce qui est assez frustrant pour lui qui aimerait aussi pouvoir la sentir.

Je ne pus m'empêcher de me sentir particulièrement fier en entendant cette information. Savoir que cette petite puce semblait me préférer à son propre père avait vraiment quelque chose de très satisfaisant à mes yeux. La main de la métisse vint alors s'installer sur la mienne, ce qui dévia mon attention vers son visage.

— Tu veux bien me faire une promesse ?

— Tout ce que tu veux, répliquai-je avec sérieux.

— Promets-moi de toujours veiller sur elle, même de loin et de continuer s'il devait m'arriver quelque chose.

J'ouvris la bouche pour articuler quelque chose, mais elle m'empêcha de le faire en déposant son index sur mes lèvres.

— Je sais ce que tu vas dire, mais on est jamais sûr de rien et je ne suis pas infaillible, ne l'oublie pas. Et tout peut arriver dans la vie.

Elle avait raison, pourtant, j'avais envie de croire qu'elle l'était. Je la fixai de longues secondes avant de hocher légèrement la tête.

— Je le ferai, je te le promets.

𝐌𝐲 𝐃𝐞𝐚𝐭𝐡 𝐀𝐝𝐝𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant