Et si je t'aime ?

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Sidjil ouvrit la porte de son appart sous les yeux curieux de Maxime qui ne faisait que scruter chaque parcelle que la porte mi-ouverte lui laissait entrevoir.

- Tes yeux sont en train de bouffer la porte Max.

- Tu as qu'à ouvrir la porte plus vite aussi.

- Mais, c'est toi qui est impassiant.

- Allez ouvre.

- D'accord d'accord, sourit le toulousain.

Il ouvrit la porte en grand et laissa le corse entrer en premier. Les yeux de Maxime scrutèrent chaque coin de l'entrée avant de passer aux autres pièces en leurs réservant le même sort.

Il revint une dizaine de minutes plus tard alors que Sidjil était tranquillement installé sur son canapé.

- Ça y est, tu as finis de faire l'inspection ?

- Il est trop beau ton appart, c'est une dinguerie.

- C'est parce que c'est moi qui l'aies décorer.

- Tu te lances encore des fleurs pleines d'épines.

- Je ne dis que la vérité, cette appartement est aussi beau que moi.

- Pour une fois que c'est vrai.

Le toulousain se figea, doutant des mots qu'il venait d'entendre.

- Sid ?

- Mmh.

- Pourquoi tu réponds pas ?

- Tu veux que je dises quoi, tu penses ce que tu veux.

- Tu t'en fou ?

- Oui.

- Tu dirais pas la même chose si je te disais que tu étais moche.

- Sauf que tu l'as pas dit.

- Et si je te le dis maintenant ?

- Je te croirait pas, tu viens de dire l'inverse.

- Je l'ai pas dit.

- Tu l'as insinué.

- C'est pas pareil.

- Ça se ressemble.

- Et moi ?

- Quoi toi ?

- Tu me trouves beau.

- Magnifique.

La réponse que venait de donné Sidjil avait été tellement rapide et naturelle que Maxime en douta.

Le silence venait envelopper le duo qui n'osait plus dire un mot. Chaqun bloqués sur les paroles de l'autre. Maxime, après une dizaine de minutes, sentit sa gorge se démêler en lui laissant l'occasion de pouvoir exprimer ses pensées.

- Sid ?

Le toulousain ne répondit pas, alors Maxime décida de s'approcher de lui.

- Sidjil, fit-il prêt de l'oreille de son ami.

Il était dos au toulousain qui était avachi sur le dossier de son canapé, Sidjil à l'entente de son nom prononcé en entier par son ami lui procura un frisson que Maxime perçut.

- Je te fait de l'effet dis moi.

- J'ai des frissons parce que j'ai froid.

- Tu es en t-shirt.

- Justement.

- Justement, tu as enlevé ton pull parce que tu avais trop chaud, il fait trente degrés dans ton appart.

Quand Nos Regards Se CroisentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant