excuses sincères

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Dans ses yeux, il y lisait tout et rien, trop et pas assez. Il déchiffrait toutes les questions qu'il se posait tout en y lisant toutes celle qu'il avaient créer lui-même.

Il avait suffit d'un simple regard, d'une seule seconde pour qu'il se rende compte que Maxime ne voulait pas le voir.

Le corse savait que ce geste était empreint d'imaturité, mais il ne put s'empêcher de fermer la porte, il ne voulait pas le voir, pas maintenant.

Sidjil perçu dans ses yeux une colère légèrement atténué et une peine trop ravivé. En une seconde, il avait lu tout ce qu'il devait lui dire, tout ce qu'il devait faire. Et la première, c'était de l'empêcher de fermer la porte qui se dirigeait rapidement vers lui.

- Max attends, dit-il doucement arrêtant la porte de sa main, s'il te plait, supplia-t-il d'une voix presque brisé.

Maxime rouvrit légèrement, juste assez pour que leurs yeux se croisent, juste assez longtemps pour qu'il puisse le convaincre d'un regard plein de regrets et de peines. Il ouvrit un peu plus et Sidjil poussa sur la porte pour entrer. Il la ferma sans quitter Maxime du regard.

- Pourquoi t'es pas venue chez Manas ? On t'attends tous.

- J'ai envoyé un message à Manas il y a dix minutes pour lui dire que je viendrais pas.

- Pourquoi ?

- Parce que je voulais pas te voir, mais apparement c'est raté.

Le coeur du toulousain se serra à l'entente de ces quelques mots, et il savait que Maxime vivait la même chose depuis ce matin.

- Max, je suis désolé, je t'aies mal parlé parce que j'étais un peu tendu et j'aurais jamais dû. C'est juste que...

- C'est juste que t'en avais marre de moi, tu sais, suffit de me le dire au lieu de me parler mal, je serais parti sans te faire chier.

- Nan c'est pas ça, je te promet. C'est parce que Manas c'est ramené et il nous a vu et ça m'a stressé et toi tu poses des questions pile en lien avec lui alors que j'essayais de chercher un moyen de m'expliquer s'il le prenait mal et...

- Attend Sid, tu viens dire que Manas c'est ramené pendant que je dormais avec oit.

- Oui c'est ce que je viens te dire, il c'est ramené pour que je vienne l'aider à préparer notre rencontre cinq minutes avant que tu te réveille, alors j'ai paniqué parce qu'il avait l'air de mal le prendre mais en fait c'était seulement parce que j'allais pas l'aider. Mais malgré ça Max, j'ai aucune excuse pour t'avoir parlé comme je l'aies fait, je peux juste te dire que je suis vraiment désolé.

- Moi aussi, je suis déso, j'ai clairement suréagis.

- Franchement, tu l'aurais pas fait, je sais pas si je serais venu ici pour te dire pardon.

Sidjil vit le premier sourire du corse depuis qu'il était arrivé, ce qui lui étira un sourire aussi.

- Je te pardonne Sid, t'façon j'arriverais pas à faire autrement, fit Maxime en s'approchant pour enlacer son invité qui le serra contre lui en retour.

- J'ai eu peur d'avoir tout niquer Max tu t'imagines même pas.

- Suffit de se parler au lieu de crier Sid, et tu niqueras jamais rien.

Le toulousain serra un peu plus fort les épaules du corse tout en posant sa tête sur le haut de son crâne.

- Je te laisserais jamais t'enfuire de toute façon, sourit-il.

Il restèrent quelques longues secondes accolé, dans ce silence qu'ils aimaient tant partagé. Sidjil, avec grande délicatesse, dessera son emprise sur le corse et le fit reculer doucement.

Quand Nos Regards Se CroisentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant