Si et seulement si..

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Ses yeux ne faisait que de dévier entre son visage inerte et son téléphone. Sa jambe bougeait sans qu'il ne puisse l'arrêter. Sa tête bourdonnait de pensées sans qu'il ne puisse les comprendre où les arrêter.

Ça faisait trop longtemps qu'il était là. Il voyait trop souvent ces murs imaculer. Il en avait marre d'entendre et de voir des gens pleurer ou avec une mine déconfite alors qu'il savait que lui même ne devait pas être beau à voir.

Paradoxalement, il en avait marre d'entendre ce bip bip continue alors que c'était la seule chose qui prouvait qu'il était toujours en vie.

Son corps fatigué suportait de moins en moins cette odeur piquante qu'était le désinfectant.

Et son corps entier lui intimait que les chaises n'était pas assez confortable pour y rester pendant plusieurs heures d'affiler.

Ça faisait plus d'une vingtaine de minutes qu'il était en train de regarder son téléphone avec hésitation. Elian lui avait dit qu'il arrivait il y a de ça déjà plusieurs longues minutes. Son regard vaguait entre les différents numéros que comptait son répertoire, accrochant souvent un en particulier.

Il méritait de savoir, ils avaient crée une amitié profonde entre eux malgré le peu de temps écoulé depuis leurs rencontres.

Après un enième soupir plus long que les autres il appuya sur le petit icône vert, son coeur pulsant dans chaqun de ses membres.

Une sonnerie seulement retentit avant que la voix de son ami ne se fasse entendre.

- Ouais Sid ?

- Manas...

Un larme perla sur la joue du toulousain.

- Sid, ça va ? Tu as une voix bizarre, pourquoi tu m'appelle aussi tard ?

- Je suis à l'hopital.

- Quoi ?! qu'est-ce tu fous là-bas, ça te manquais tant que ça ?

Nicolas essaya tant bien que mal de faire redescendre la tension qui était arrivé en une si petite phrase.

- Non Nicolas, ça me manquais pas du tout, mais, il releva la tête vers le corps inerte devant lui, apparement ça manquait à Maxime.

- Qu'est-ce qui c'est passé ?

- Il à fait une overdose, Max à voulu se tuer Nicolas.

Un long silence prit place dans la conversation, un silence pesant qui compressa la poitrine de Sidjil.

- C'est pas drôle ce que tu me dis Sid, pas drôle du tout, on rigole pas avec ça.

- Je ne rigole pas, mais je te jure que j'aurais préféfé. Il est devant moi Manas, mais il ne me répond pas quand je lui parle, il fait beaucoup de bruit quand il respire. Aucun sourire n'est posé sur ses lèvres. On dirait qu'il dort, un sommeil éternelle, après tout, c'est ce qu'il voulait non ?

- Sid, arrête de penser à ça.

- Il est devant moi, mais il ne m'entend pas, ça fait vingt minutes que j'essaie de l'appeller mais il ne semble pas vouloir me parler.

- Sid, arrête ça je te dis, tu crois que je comprends pas ce que tu veux me dire ?

- On parlait Nicolas, on parlait parce qu'on devait parler, parce qu'on devait s'expliquer. On a pas pu finir notre conversation, il s'est effondré devant moi. Tu sais pourquoi ?

- Non je ne sais pas, souffla Nicolas.

- Parce qu'il n'avait plus la force de se tenir debout, il est tombé devant moi, parce qu'il voulait arrêter son cœur. Qu'est-ce qui se serait passé si je n'étais pas venu ? Qu'est-ce qui aurait empêcher sa tête de fracasser le sol si je ne l'avais pas retenu ?

Quand Nos Regards Se CroisentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant