- Je ne veux juste pas te perdre.
Maxime ne savait pas vraiment comment prendre cette nouvelle. Une partie de lui, lui disait que Sidjil lui confiait un je t'aime implicitement, mais l'autre lui criait qu'il ne les voyait que comme des potes.
Maxime ne savait pas vraiment comment répondre. Un nombre de questions infini venaient de foudroyer dans son esprit. Il voulait à la fois connaître et ignorer toutes les réponses que pourrait lui donner le toulousain. Il avait peur du silence autant qu'il avait peur du son de sa voix qui s'élève.
Il sentait le regard que venait de poser le toulousain sur lui. Le stress lui comprima la poitrine. Trop de possibiltés c'était établi par cette seule phrase. Trop de possibilités qu'il ne voulait pas envisager. Peut-être qu'après tout, il s'était emporté en pensant que Sidjil pourrait ressentir la même chose que lui.
Après un temps qu'il lui parût éternité, il posa son regard dans celui, intrusif, de Sidjil, il essaya tant bien que mal d'y déchiffrer un quelqu'onque message, en vain. Alors mot à mot, il essaya de créer ce qui pourrait ressembler à une phrase qui saurait condenser toutes ses idées.
- Elle veut tout et rien dire cette phrase, commença-t-il avec hésitation, qu'est-ce tu veux me dire par-là ?
- Toi Max, qu'est-ce tu veux entendre ?
Après une seconde d'hésitation, Maxime reprit la parole.
- Je veux rien entendre, rien comprendre, juste savoir ce que toi tu penses. Je veux entendre ce que toi tu veux me dire, je veux comprendre ce que toi tu ressens.
- Pour moi, cette phrase rassemble assez bien tout ce que je ressens et penses continuellement.
- Elle rassemble Sid, elle n'explique pas.
- Je n'ai jamais dit que je voulais te l'expliquer.
- Et si moi je te le demande ?
- Alors je n'aurais rien à te dire.
Maxime ne sût comment interpréter ce que venait de lui dire le toulousain. Dans une dernière tentative, il posa une dernière question.
- Qu'est-ce que tu veux de moi ?
- De toi, je n'ai besoin de rien.
- Je te demande ce que tu veux.
Le toulousain garda le silence, le coeur de Maxime se serra un peux plus.
- Honnêtement, j'ai l'impression que j'en veux trop et pas assez, répondit alors Sidjil en fixant le plafond.
Maxime fixa son ami un instant avant de se pencher vers lui et de lui voler un léger baiser. Sidjil ne bougea pas, laissant le toucher du corse s'imprimer dans ses souvenirs.
Puis Maxime se leva, et Sidjil ne fit rien. Il avait comprit à partir du moment où il l'avait frôler qu'il ne pourrais rien y faire. Il en avait besoin, ils en avaient besoin tout les deux.
Ils avaient besoin d'une pause, peut-être juste une minute, une heure ou une semaine, pour réussir à éclaircir ce que eux-mêmes ne comprenaient pas. Tout avait été trop vite, tout était trop brusque. Ils en avaient voulu trop, trop rapidement.
Ils savaient ce qu'ils voulaient au même titre que c'était la raison de leur hésitation. Ils ne voulaient pas se blesser l'un l'autre, alors ils ont décidé de se taire et de laisser le silence faire planer leurs doutes et sentiments.
Maxime regrettait, au même titre qu'il appréciait, ça lui faisait du bien de prendre l'air, autant que l'air froid lui arrachait les poumons. Il repensa à ses quelques mots qu'il avait anoté sur une feuille.
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Quand Nos Regards Se Croisent
Hayran KurguJamais ils n'auraient pensé sourire à nouveau. "Qui me fera sourire si tu n'es plus là" Jamais ils n'auraient pensé quand ce rencontrant ils arriveraient à avancer sur le chemin de la vie. "Quand tu n'es pas là, mon coeur souffre" Jamais ils n'au...