L'Art de la Guerre

631 46 33
                                    


"Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. " (Sun Tzu, l'Art de la Guerre)

Maxime et Sid auraient peut-être dû suivre ce conseil...

Bonne lecture !


***



Ce qui apparût dans l'embrasure de la porte n'était pas leur homme suspect de la voiture. Ce n'était, d'ailleurs, même pas un homme tout court. Mais une femme.

Ils avaient été stupides de ne pas envisager la présence de complices. La camionnette devant le hangar avait pourtant été un indice important : un autre véhicule signifiait un autre conducteur. 

En appercevant une deuxième personne, tout aussi inconnue, se tenant derrière elle, ils comprirent à quel point ils s'étaient royalement foirés. 

Un affrontement à un contre eux deux, c'était encore faisable. Mais maintenant que le nombre s'égalisait, Maxime commençaient à flipper, même avec Sid à ses cotés.


De vils kidnappeurs de chats n'auraient probablement aucun scrupules à utiliser la violence, surtout si on en croyait leur posture agressive. Un affrontement était inutile, pas quand ils risquaient de finir blessés. Il ne restait qu'une option pour se tirer de là sans trop de dommages.

 Le corse réagit en premier, se jetant sur la porte à hublot, tirant de toutes ses forces mais elle restait obstinément close. Sid prit une posture combative, poings fermés et clairement prêt à en découdre s'il le fallait.


La femme sourit, terrifiante en s'avançant dans la pièce. Au vu de sa confiance, c'était elle dont il fallait le plus se méfier.


-Occupe toi du bouclé stupide, je me charge du bagarreur.


Oh oh.


Malgré toutes ses qualités, Maxime faisait, comme on pouvait s'y attendre, un bien piètre combattant... Si tant est qu'on puisse même appeler ça un combat. 

Il essaya d'esquiver au mieux mais cela ne prit que quelques secondes avant que l'acolyte, un homme petit et trapu, ne lui mette une balayette qui le fit chuter. Son coude cogna fort sur le sol lorsqu'il essaya de se rattraper, envoyant une décharge de douleur. Mais il essaya de se redresser, ses pieds frappant aveuglément pour garder l'homme à distance. La colère prenait le dessus sur sa peur. 

 L'ennemi arriva à l'immobiliser avec une facilité embarrassante. Et pour rajouter l'insulte à l'injure, il enleva la veste de Maxime pour lui attacher efficacement les mains avec.

Le corse se débatit tout du long en vociférant les pires injures qui lui venaient à l'esprit. Il tordit ses doigts, griffant le tissus dans l'espoir de defaire le nœud mais en vain.

Il eut cependant la satisfaction de réussir à mordre la main de l'homme jusqu'au sang, ce qui valait presque le coup de pied dans les côtes qu'il se prit en représailles. 


 Saucissoné et le souffle coupé de douleur, il fut pitoyablement laissé sur le sol comme s'il ne représentait pas une menace suffisante pour plus de considération. 


Sid, lui, se débrouillait un peu mieux, même si son adversaire était visiblement habituée à combattre. Elle bloquait les attaques sans sourciller, pas un seul instant prise au dépourvu. Au contraire, elle gardait un air presque amusé, comme un chat jouant avec une souris. Pourtant Sid était plutôt athlétique. Sa force et son endurance n'étaient pas à sous estimer.

Tapi dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant