L'inespéré

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Hello, comme vous le constatez ce chapitre est posté plus tard que d'habitude 

C'était une fin de semaine vraiment dure, on a dû euthanasier ma jument et je n'avais vraiment pas la tête à poster

Merci pour votre patience et bonne lecture 



***



La porte se referma derrière leurs kidnappeurs avec un claquement sec, les laissant seuls dans la pièce.

Une fois leurs ennemis hors de vue, Maxime essaya de nouveau de gratter ses cordes mais s'apperçut rapidement que c'était inutile. Ses ongles courts ne faisaient aucun effet notable sur le chanvre épais. Il faudrait des heures pour cisailler ou dénouer ses liens. Ils étaient bien trop serrés, au point où bouger frottait douloureusement la corde rugueuse contre ses poignets. 

Il donna un petit coup de pied dans un caillou qu'il sentait contre sa chaussure, furieux d'être retenu tant physiquement que dans la liberté d'expression. Sa dignité humaine était bafouée.

Mais peu importe sa frustration, ils étaient de nouveau seuls. Enfermés. Attachés.

Il soupira, soudain épuisé au plus profond de ses os. Il en avait marre, il voulait juste rentrer chez lui. Pouvoir de nouveau s'écraser sur son canapé devant de stupides séries comme chaque soir. Commenter l'intrigue bancale et arracher un rire à son ami. S'appuyer contre Sid en prétendant s'endormir, jusqu'à réellement le faire.

Pas s'assoir sur un sol froid, les poignets tiraillant à chaque mouvement et attendant avec appréhension ce qui allait leur arriver. 


Maxime laissa tomber sa tête sur l'épaule de Sid. Il voulait seulement être loin de là, et avoir fait de meilleurs choix. Même si au début l'enquête avait un côté amusant, il était désormais embarqué dans une affaire bien trop grande pour lui. Pour eux.


Sid tripottait le noeud qui liait leurs mains, mais il constata lui aussi rapidement c'était bien trop solide pour être défait, surtout dans leur position. Ils ne pouvaient pas non plus détruire le tuyau de plomberie en acier auquel ils étaient reliés.

Les voleurs savaient visiblement ce qu'ils faisaient. Leur organisation, l'efficacité et le manque de peur : tout montrait qu'il s'agissait d'un travail bien rodés, avec peut-être des années d'expérience.


-Au moins, ils ont pas prévu de nous tuer, finit par dire le Corse avec autant d'optimisme qu'il pouvait rassembler.


C'est à dire pas beaucoup.

Cela eut le mérite d'arracher à Sid un reniflement amusé, à peine audible dans le bruit ambiant du lieu. Maxime finit par se forcer à fermer les yeux, appuyé contre son camarade. Peut-être que s'il y croyait suffisamment fort, il se réveillerait de retour à la maison. Peut-être qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve.


Mais même ainsi, il ne pouvait échapper à la réalité. Il restait tendu, rendu bien trop conscient par la morsure des cordes sur sa peau, l'odeur de poussière et de renfermé, la douleur de ses bleus et la chaleur de Sid. Tout était bien trop vif pour un simple tour d'imagination.

Il y eut une poignée de secondes troublée par le son de leur respirations et l'agitation étouffée dans la salle adjacente. 

À côté, ils entendaient les bruits de cages déplacées et des miaulements qui leur déchiraient le cœur. Peut-être que l'un d'entre eux était Chou. Plus le temps passait, plus ils avaient conscience qu'il était trop tard pour sauver la situation. Il faudrait un miracle pour mettre fin à cette aventure désastreuse. Maxime s'humidifia les lèvres et y trouva un goût métallique très déroutant. Comme du sang. Oh, il avait mordu cet homme plus tôt, n'est-ce pas ? Les souvenirs du combat se faisaient assez flous dans sa tête ; il ne voulait pas vraiment y penser.

Tapi dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant