Chapitre 16 : Confessions nocturnes.

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La nuit tombe sur la forêt et les jeunes adultes sont réunis autour du feu en parlant de tout et de rien. Eijiro tente de s'approcher subtilement de la rose afin de s'excuser et de lui faire part de la situation, mais celle-ci ne semble pas être décider à le pardonner. Bakugo les observe silencieusement, assis dans son coin depuis déjà un moment. C'est la première fois qu'il voyait son ami portait de l'importance à une fille et le voir galérer ainsi ne lui plaisait pas.

- C'est de ta faute. J'espère que tu le sais ?

Todoroki vient d'apparaitre et s'installe à côté de lui tout en regardant la scène devant lui. Bakugo pesta. Il n'avait pas besoin de plus de culpabilité. Il plongea ses mains dans ses poches par frustration, c'est alors qu'il sentit la lettre du bicolore à l'intérieur. Il se trouva soudainement étrange de la garder ainsi sur lui. Cela n'avait aucune utilité. Il regarda Shoto du coin de l'il. Celui-ci était en train d'admirer Momo qui riait à cur joie en compagnie des filles, de l'autre côté de la flamme qui les éclairait dans cet endroit obscur.

- Elle t'aimerait sûrement si tu te mettais à sourire un minimum.

Cette remarque de Bakugo eut pour effet de le surprendre. Jusqu'à maintenant, l'objectif du blond était de forcer le destin afin de les réunir, mais à instant, Shoto sentit qu'il était en train de l'encourager, comme le ferai un "ami" ?

- T'as beaucoup de chance que moi de lui plaire.

Shoto eut un déclic. Son interlocuteur venait de lui faire une confession. Il se rendit alors compte qu'il avait faux sur toute la ligne. Sa fiancée n'était pas amoureuse du blond.

- Tu continues de me surprendre, Bakugo Katsuki !

- La ferme, abruti ! J'essaie d'être sympa !

Ils se tuent tous les deux. Ils se trouvaient pathétique de se retrouver dans une telle situation. Shoto détestait Katsuki en pensait que celle qu'il aimait était folle amoureuse de lui et avait même fini par la détester malgré l'amour qu'il lui porte.

- Je ne pense pas que sourire changera quoique ce soit cependant ! Et puis, j'en suis incapable.

- Cette fille était incapable de sourire aussi quand je l'ai rencontré, avoue-t-il alors désignant Momo. Pourtant, regarde la maintenant !

Elle était rayonnante, il ne pouvait pas le nier. En y repensant, c'est vrai qu'il ne l'avait jamais vu sourire avant qu'elle avait choisi de fuir sa maison ce fameux jour. Il s'en souvenait parfaitement. Une réception avait eu lieu chez les Yaoyorozu. Elle devait faire une démonstration de piano en public. Elle avait raté quelques notes au milieu du morceaux et ses parents l'avaient sévèrement puni devant toute l'assemblée et elle avait disparu en se faufilant hors des murs. Shoto avait été réprimander à cause de cela. Puis, lorsqu'elle est revenue, elle ne pouvait pas s'arrêter de sourire.

- Je ne peux définitivement pas me marier avec elle ! Elle ne sera pas libre avec un pantin comme moi !

- Tout à l'heure, j'ai parié que vous serez marier à la fin de ces vacances. Maintenant je te le garantie !

Il fit signe à la brune de s'approcher et elle ne tarda pas à les rejoindre animé d'une colère inexpliquée à l'égard de son fiancé. Cependant, lorsque Bakugo la fit s'assoir entre eux, son air menaçant disparu immédiatement suite à son incompréhension.

- Décoince moi ce machin !, ordonna-t-il en tenant le concerné par les épaules.

- Qu'est-ce que tu dis ?

- Sur ce, bon courage !

Il se lève brusquement et les plante là, complètement perdu, se regardant dans le blanc des yeux sans savoir quoi faire. Momo soupira. Bien qu'elle se croyait discrète, cela n'échappa toutefois pas au bicolore.

- Laisse tomber. Ce gars perd la tête.

- Pourquoi es-tu venu ?

Elle n'avait pas élever la voix. Elle était même à peine perceptible au milieu du bruit qu'il y avait autour d'eux. Comme si elle voulait avoir une véritable conversation avec lui, elle se retourna correctement afin de lui faire et attendait sa réponse.

- Je n'ai pas vraiment eu le choix. Je ne comprends pas ce Bakugo Katsuki, mais je vois réellement aujourd'hui à quoi ressemble le monde extérieur.

Elle se couvrit la bouche pour se retenir de lui rire au nez. D'habitude, sa façon de s'exprimer comme s'il n'était qu'un vulgaire robot avait pour effet de l'agacer fortement. Pourtant, en vue de la situation actuelle, elle trouvait cela hilarant à entendre.

- Pourquoi n'as-tu jamais pensé à partir avant ?

- Je ne sais pas. Peut-être que j'étais effrayé par l'inconnu ? Tu en es toi-même devenu une ce jour là. Ca m'a effrayé de voir à quelque point ces quelques heures avaient suffit à de transformer en une personne totalement différente.

- Je ne suis pas différente, je suis celle que je veux être ! Fais-en de même !

Elle se leva et retourna se mêler avec autres. Alors que Denki lui tendit un verre, elle le regarda un instant et le message lui parvint aussitôt. Il se mit debout à son tour et alla les rejoindre avec hésitation.

- Celui-là est pour toi, mec !, dit le blond en lui tendant un verre également.

- La question c'est pas de savoir ce que c'est !, répliqua ensuite Hanta. C'est de savoir si t'as une bonne descente !

Il ne comprenait pas. Il questionna Momo du regard et celle-ci lui fit signe de l'imiter en avalant son verre d'une traite. En voyant la tête que fit la jeune fille après avoir fini sa boisson, il n'était pas convaincu que cela soit un geste raisonnable. Elle lui fit ensuite un regard accusateur, le trouvant vraiment coincé.

- Grouille !, râla alors Bakugo. On va pas y passer la nuit.

Il engloutit finalement le liquide mystérieux en s'efforçant de ne pas montrer que ça lui arrachait la gorge. Denki s'appuya sur lui et le resservit immédiatement. N'ayant pas trouver cela si mauvais et étant de toute façon déjà trop tard pour refuser, il s'empressa de le boire aussi vite que le précédent.

- Ca y est, Denki a fait une nouvelle victime !, conclu Kirishima en le voyant accepter un troisième verre.

- Tu veux déjà le rendre lamentable ?, renchérit Hanta quelque peu pompette.

- Je pense qu'il le sera jamais autant que Yaomomo !

- Eh ! Je te permets pas ! L'écoute pas Todoroki, il raconte n'importe quoi!

- Dommage pour toi, j'ai pu assisté à toute la scène depuis ma chambre d'hôtel l'autre soir.

- Ma vie est fichue

Elle baissa la tête honteusement. S'il y a bien une personne qui n'aurait jamais du la voir dans un tel état ici, c'est bien lui. Elle s'avança vers lui d'un pas déterminé et leva son verre devant lui.

- Soyons lamentable ensemble, ce soir !

Ils joignirent leurs verres et oublièrent l'espace d'une soirée le monde auquel il appartenaient tous les deux. Peut-être était ce du à l'alcool, ou peut-être avait-il simplement ouvert les yeux, mais pendant ce court moment leurs regards se croisèrent, Shoto pour la première fois de l'affection venant de la brune.

Et si Bakugo Katsuki avait vu juste ?

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