Never get me [Romance mafia]

Chapitre 41

Mack

Cela fait plusieurs heures qu'Aylee est partie. Plusieurs heures où je dois me faire violence pour ne pas aller la chercher et la supplier de me pardonner. Je suis en manque. En manque de son sourire, de son corps, de sa voix, de son toucher. Je suis indomptable. J'envoie paître tout le monde, Adan le premier. Je reste cloîtré chez moi à me défouler sur mon punchingball mais même avec ça, je ne parviens pas à admettre son départ. Tout ici me rappelle sa présence. Je sens encore son parfum flotter dans l'air et sa peau douce et brûlante frémir sous mes doigts.

Le seul réconfort que je puisse trouver est que je sais qu'elle n'est pas seule, que son père a atterri à Dublin et qu'il est maintenant auprès d'elle. Elle n'est pas seule et c'est tout ce qui compte. Affalé dans le fauteuil de ma chambre, le pouce en suspend au-dessus de mon écran, je me repasse la vidéo prise à l'insu de sa mère et que j'avais implanté sur mon col de chemise. J'avais tout prévu en cas de besoin de preuve mais vu le dénouement, il est hors de question que quiconque la visualise, surtout pas Aylee. Je m'apprête à la supprimer lorsque la porte de ma chambre s'ouvre.

Mon cœur manque un battement lorsque je reconnais sa silhouette. Je prends alors conscience de ma dégaine : mes cheveux sont sens dessus dessous, j'empeste l'alcool et ma tenue est complètement débraillée. Aylee semble passer outre et ne quitte pas mon regard. Ses yeux sont rougis par le chagrin et putain, ça me tue de la voir dans cet état. Elle est essoufflée et semble avoir couru pour venir me retrouver.

Elle s'avance de quelques pas avant de plonger dans mes bras. Elle me serre contre elle comme jamais auparavant, comme si on ne s'était pas vu depuis des années. Ses jambes s'enroulent autour de ma taille et je la porte pour mieux profiter de son étreinte. Ma femme... elle est revenue... Aylee plaque ses lèvres contre les miennes et me souffle en pleurant :

-Je suis désolée, si j'avais su ce que tu as fait pour moi, jamais je n'aurai réagi comme ça. Mon père m'a montré la vidéo, les aveux de ma mère, je sais tout... tout ce que tu as fait pour moi, Mack. C'es trop, je ne pourrai jamais te redonner la pareille et je...

-Hey, Bella, tout ce qui compte pour moi, c'est ton bien-être, tu mérites d'être heureuse. Tant que tu le seras alors je le serais aussi.

Aylee m'embrasse une nouvelle fois avec ferveur.

-Je t'aime, Mack, plus que tout au monde.

-Je t'aime aussi, Bella. N'en doute jamais.

Je nous assois alors sur le lit et nos lèvres ne se quittent plus. Mon désir pour cette femme incroyable explose en plein jour. Ses mains entreprenantes qui me déshabillent avec ferveur me laisse penser que c'est réciproque, ce qui me rappelle d'ailleurs à l'ordre.

-Bella, je sais que tu pensais prendre la pilule mais sache que je suis prêt à garder le préservatif.

Aylee se fige et me regarde de ses yeux fiévreux.

-Je ne veux pas prendre la pilule.

-Ok, dis-je en replongeant contre ses lèvres.

Mais Aylee a un geste de recul.

-Je ne veux pas non plus que tu mettes de préservatif.

Je la regarde sans comprendre mais devant son regard brillant, je capte ce qu'elle essaie de me dire.

-Bella, tu...

-Je veux un enfant de toi, Mack. Je suis dingue de toi et c'est avec toi et personne d'autre que je veux fonder une famille.

Je mentirais si je disais que je n'y ai pas pensé. A vrai dire, plus de mille fois par jour des images de mon mini-moi et d'une petite rouquine aux yeux étrangement similaires à ceux d'Aylee me tourmentent depuis ma rencontre avec elle. Et qu'elle affirme haut et fort son envie de me voir père m'emplit d'un sentiment d'excitation comme jamais auparavant.

-Enfin, si tu le veux aussi... ajoute Aylee, d'un sourire contrit.

-Plus que tout au monde, murmuré-je, mes yeux plongés dans les siens, ma main dégageant son visage.

Aylee replonge alors sur mes lèvres et nos corps se retrouvent pour ne plus se lâcher.