Never get me [Romance mafia]

Chapitre 26

Mack

Adan referme la porte sur Aylee, fier comme un paon. Je ne lui laisse pas le temps de s'expliquer que je lui balance une beigne monumentale qui le propulse contre le mur.

-Je parie que t'es en train de bander dans ta putain de coquille !

Adan se met à rire douloureusement tout en frottant son visage où mon poing vient de le percuter.

-Tu as encore beaucoup de choses à apprendre des femmes, petit frère, dit-il en se relevant tant bien que mal, elles ont des besoins, et évidemment, tu n'as pas pensé à équiper la salle de bain comme il se doit.

Je lui tourne rageusement le dos et finis de me débarrasser de mes bandages, clôturant ainsi notre séance hebdomadaire de MMA.

-On sait tous les deux que tu crèves d'envie d'avoir une occasion de la voir, je t'ai juste... disons donné un petit coup de pouce, tu devrais plutôt me remercier !

-De me forcer à côtoyer cette furie ?! Je préfère encore baiser ta m...

-Oh, voyons frangin, vois le bon côté des choses... la bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'elle est fertile.

Ma silhouette se tend instantanément et Adan se barre en se marrant avant que je n'ai le temps de le fracasser. Je sais ce qu'il a en tête et je n'aime pas ça du tout. S'il croit que j'ai le béguin pour cette folle furieuse de Levinski, c'est mal me connaître. Notre rivalité n'est plus à cacher. Adan n'attend qu'une chose, que je sois le premier à répondre aux exigences de nos parents pour qu'il puisse prendre un peu plus de place dans notre business. Une fois avec femme et enfant, il est évident que mes affaires ne seront plus ma priorité.

Ce qu'il ne sait pas, c'est que je n'ai aucunement l'intention de faire de cette rouquine impertinente mon épouse, encore moins d'avoir des enfants avec elle. Une image d'une môme aux cheveux de feu et haute comme trois pommes courant à ma rencontre en riant aux éclats me vient à l'esprit mais je la chasse aussitôt.

Je ne m'attarde pas et traine des pieds jusqu'à l'étage pour m'apprêter et rassembler tout ce qu'il faut. Je me félicite une seconde d'avoir toujours du stock dans ma salle de bain puis je viens toquer à sa porte, en proie à des sentiments mixtes. Lorsqu'elle m'ouvre, je ne perds pas de temps et lui tends le sac. Elle me scrute de ses yeux olives avant de s'en emparer et plonger sa main dedans sans me quitter des yeux. Elle se fige une seconde en découvrant des anti-douleurs et une bouillote d'eau chaude. Oui, j'ai appris de mes conquêtes que les menstruations peuvent provoquer des douleurs insupportables et j'ai voulu anticiper pour ne pas qu'elle revienne me voir pour s'en plaindre. Du moins, c'est ce dont j'essaye de me convaincre.

Ses épaules s'affaissent, m'indiquant que j'ai visé juste.

-Merci, dit-elle d'un ton maîtrisé.

Je hoche la tête puis pivote pour déguerpir de là. J'entends sa porte se fermer derrière moi, me suggérant qu'elle n'a pas l'intention de me retenir. Avais-je vraiment espéré qu'elle m'invite à entrer ? Putain, il faut vraiment que je me ressaisisse. Ouai, c'est ça, je vais aller faire un tour au Ritz, histoire de me remettre les idées en place.