𝘘𝘶𝘢𝘵𝘰𝘳𝘻𝘦.

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chapitre mature +18


Analepse ; la veille

Un.
Ils s'embrassaient de temps à autre, entre deux sourires et des regards complices. Ils n'étaient pas encore arrivés à la chambre d'hôtel du japonais, mais ce n'était pas grave, ils profitaient du temps passé dans le couloir pour succomber à leurs embrassades. Tantôt timides, tantôt plus assumées. Ils prenaient plaisir à entrelacer leurs doigts, à prendre leurs visages entre leurs mains, tout en se dirigeant d'un pas lourd dans la pièce tant convoitée.

Deux.
Le japonais s'évertuait à embrasser la jeune femme, savourant ses lèvres, s'enivrant de son odeur, se calant au rythme de sa respiration. Et avant qu'il ne tape le code de sa chambre et passe son badge dans la fente, il recula légèrement, plongea son regard dans celui de la brune et lui demanda si elle voulait entrer. Avec un sourire timide, Amelia lui fit remarquer – en guise de déduction – que si elle entrait, ils ne feraient que dormir. Ce à quoi Tadashi répondit timidement euh... ouais, avec un petit rire niais et grave. La brune répondit d'accord, après s'être mordu la lèvre inférieure.

Trois.
A l'intérieur de la chambre, leurs baisers étaient plus passionnels, moins discrets. Beaucoup plus assumés. Les deux partenaires se laissaient aller et emporter par leurs désirs. Elle, le rendait fou. Lui, la rendait éprise. Cependant, aucun des deux ne savait ce que l'autre ressentait, se contentant de tomber l'un pour l'autre, sur l'instant présent, sans un mot, laissant leurs effusions s'exprimer pour eux. Toujours en s'embrassant et se caressant, ils marchèrent – euphoriques – jusqu'au lit, enlevant manteau et blouson dans des rires nerveux. Tadashi se stoppa nette, contemplant sa partenaire un court instant, avant de lui faire remarquer qu'au point où ils en étaient, ils pouvaient à présent se tutoyer. Amelia accepta dans un hochement de tête, avant de se libérer de son écharpe.

Quatre.
Les jeans dézippés, les hauts jetés par terre, la jeune femme prenait goût à passer ses mains dans les cheveux ébouriffés et ondulés de son amant d'une nuit. Un peu éméchée, elle ne réalisait pas vraiment son tempérament avenant et entreprenant avec lui. Elle aurait dû partir, regagner sa chambre seule, ou même ne jamais avoir embrassé le japonais sur l'Odori Koen. Mais en prenant le temps de l'observer, lui et ses sourires niais, lui et ses regards doux, elle ne pouvait que succomber à cette nuit et à cet homme. Parce que malgré la situation, les quelques bières avalées et le fait qu'ils soient l'un pour l'autre des inconnus, il lui semblait être quelqu'un de bien. Il lui semblait être quelqu'un qui avait tout comme elle, l'envie, le besoin de passer du temps avec une autre personne. Et pour la première fois de sa vie, elle allait faire quelque chose de déraisonnable : une nuit sans lendemain.

Cinq.
Un baiser. Puis un second. Leurs vêtements jetés en l'air, ici et là dans la chambre du japonais, Amelia se retrouvait en tailleur dans son lit, encore habillée de sa lingerie en dentelle blanche quand Tadashi vint l'embrasser tendrement. Son visage entre ses mains, la brune prenait le temps de l'observer, faisant abstraction à son cœur qui battait la chamade et à son corps qui se couvrait d'une chaleur euphorisante. Il était beau, avec ses cheveux brun-chocolat en bataille, ses yeux aux paupières tombantes, ses lèvres débordantes de passion et dévorantes de désir. Ses mains se promenant sur ses bras, ses épaules, il commençait à jouer avec les bretelles de sa brassière en dentelle, quand il s'arrêta soudainement, lui faisant remarquer qu'il ne savait pas comment elle s'appelait. Dans un petit sourire ému, la jeune femme lui souffla son prénom. Amelia... laissa échapper son amant en la rapprochant de lui, coinçant son bassin entre les jambes de cette dernière. C'est un joli prénom.

𝐀𝐔 𝐃𝐄𝐓𝐎𝐔𝐑 𝐃'𝐔𝐍 𝐂𝐀𝐅𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant