― Tu me foudroies, Amelia.
― Ça, tu l'as déjà dit.
― Alors je le redis.
― Pourquoi tu es si bon avec moi ? Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu sois aussi attaché à moi ?
― Parce que c'est toi.
― Tadashi...
― Amelia, viens avec moi.
― Où ça ?
― A Fujinomiya.
― Je croyais que tu étais ici pour échapper à Fujinomiya.
― Oui, mais je dois y retourner dans deux jours pour le travail.
― Et donc ?
― J'aimerais que tu viennes avec moi.
― Parce que si je ne viens pas avec toi, tu n'arriveras pas à y retourner ?
― Parce que si tu ne viens pas, je prendrai le risque de ne plus jamais te revoir.
― A quoi bon ? Tu viens de le dire, je partirai tôt ou tard.
― On peut en profiter jusqu'à ton départ.
― On n'est pas ensemble, je te rappelle.
― Je sais, je parlais en tant qu'ami.
― Ami ?
― Oui, ami.
― Mais pourquoi ?
― De toute évidence, qu'on le veuille ou non, le destin nous a rapproché.
― Tu m'énerves avec ton histoire d'âme-sœur.
― Et comme tu n'es pas décidée à faire de moi plus qu'un amant, commençons par devenir ami.
― Même les amitiés m'effrayent aussi, tu ne m'as pas écouté.
― Tu veux quoi alors ?
― J'en sais rien.
― Essayons et on verra ensuite.
― Je vais te faire du mal.
― Dis pas ça, arrête.
― Tadashi, tu es déjà plus impliqué que moi dans notre relation inexistante. Qu'est-ce que ça sera si nous finissons par devenir ami ou amant ou que sais-je, si moi je ne suis pas capable de te donner en retour tout ce que tu me donnes ? Ça ne serait pas juste pour toi.Elle marquait un point. Tadashi le savait et il devait admettre qu'elle avait raison de se montrer aussi distance et terre à terre. Amelia voulait le protéger, elle se connaissait mieux que quiconque pour juger que leur relation était vouée à l'échec. Cependant, le brun était prêt à parier que la jeune femme face à lui se sous-estimait et se protéger elle aussi, à cause de la peur.
[réécrit/posté le 23/06/24]
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𝐀𝐔 𝐃𝐄𝐓𝐎𝐔𝐑 𝐃'𝐔𝐍 𝐂𝐀𝐅𝐄
Kısa HikayeAmelia et Tadashi, deux amants qui se sont rencontrés un mercredi soir dans un bar de Sapporo, se retrouvent autour d'un café, au Café la Bastille, non loin de leur hôtel, au lendemain de leur nuit qui était censée être sans lendemain.