Chapitre 1: Malheureuse rencontre part 3/3

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Avertissement : Ce chapitre contient des scènes matures et de violence explicite, destiné à un public averti (18+).

                        *
Au quartier de Quost, alors que le crépuscule étendait ses ombres sur la ville, une atmosphère étrange s’infiltrait dans les rues.

Dans la chambre louée par Madrec, nichée dans une maison de plaisir, le désordre régnait. Les draps en pagaille témoignaient des instants passés, et la lumière tamisée dessinait des ombres floues sur les murs. Alicia, une courtisane, se tenait là, les épaules relâchées, une assurance tranquille dans le regard. Madrec, brûlant d’un désir intense, s’approcha d’elle, tendu, avant de l’attirer contre lui avec une énergie brute, impatiente.

Leurs corps se rencontrèrent avec une ferveur dénuée de tendresse ; chaque mouvement trahissait une urgence, un besoin presque sauvage. La courtisane répondit avec complaisance , ses soupirs s’élevant doucement dans la pénombre. La cadence de leurs silhouettes créait une tension palpable dans la pièce, chaque geste rapide et précis. Madrec, absorbé, intensifiait chaque poussée, déterminé, sans une hésitation.

Le silence de la pièce fut rompu par leurs respirations haletantes et les bruissements des draps, s’accordant au rythme fiévreux de l’instant. Puis, soudain, un bruissement vif coupa leur élan : un oiseau, surgissant de l’ombre, traversa la pièce en frôlant Madrec, ses serres griffant brièvement son dos.

— Quoi, qu'est-ce qui se passe ?! s'écria le jeune homme, sa voix se brisant sous l'assaut inattendu.

— Madrec, qu'est-ce que c'est ? Une bête sauvage ?! bafouilla Alicia, sa main cherchant instinctivement la protection de son client.

— Tais-toi ! Ne l'énerve pas davantage  demanda ce dernier sur un ton agacé, saisissant l'oiseau agressif et tentant de calmer la frayeur grandissante.

Pendant qu'il observait attentivement l'animal agité, il réalisa qu'il s'agissait de  son aigle bien-aimé. Le relâchant, il exprima sa joie bien que l'animal agité le mordit aux doigts en guise de réprimande.

— Aïe ! Farc ! Qu'est-ce qui te prend ?! cria Madrec, mêlant l'étonnement à la douleur de la morsure. Je comprends, c'est sérieux, ajouta-t-il, ressentant la tension palpable dans l'air.

En se posant en haut de l'armoire de la chambre, Farc laissa tomber un gros papier entre ses pattes. Madrec, instinctivement, le rattrapa.

— Une lettre de mon oncle... pourquoi veut-il que je fasse des courses déjà faites ? murmura-t-il à lui-même.

— Madrec, que se passe-t-il ? Tu restes avec moi ? Ne me laisse pas, j'ai encore envie de toi, plaida Alicia, sa main cherchant à retenir celui qui s'apprêtait à partir.

— J'ai des priorités , répliqua-t-il sèchement, libérant son bras avec détermination, tout en se rhabillant.

En quittant le bordel, il déposa une bourse de pièces au comptoir.

— Tu t'es bien amusé avec Alicia, mon joli, ça s'est entendu. Jusqu'à présent, elle n'a jamais autant hurlé avec un client. Reviens quand tu veux, mon beau, mais n'oublie pas de fermer les fenêtres la prochaine fois, taquina la tenancière. Le jeune homme lui lança un sourire gêné, cherchant à dissimuler l'urgence qui l'animait.

                      ***

À proximité de Cosuria, Madrec et Farc furent horrifiés d'apercevoir les corps sans vie du couple Sakmer, victimes de violences atroces.

Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant