EPILOGUE

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5 ans plus tard - Kaycee


Ses doigts dans mes cheveux, elle tremblait à l'idée de défaire la moindre mèche. D'un geste habile, elle accrocha la dentelle du voile. Ce dernier retomba avec légèreté le long de ma robe, finalisant ma tenue. Le souffle court, j'observais mon regard avec émotion dans le reflet du miroir, essayant de retenir mes larmes qui viendraient gâcher mon maquillage.

Lexie, elle, ne pouvait se retenir, du noir ayant déjà coulé le long de ses cils à cause de l'émotion. Elle ne pouvait cacher sa joie, et je pouvais la comprendre.

— Dire que je vais me retrouver à ta place dans quelques mois à peine, je n'arrive pas à m'y faire.

— Est-ce que tu es heureuse pour moi ou par ta récente demande en mariage ?

Elle rigola, essuyant l'humidité de ses yeux à l'aide du bout de ses manches.

— Évidement que je suis heureuse pour toi. Mais tu me connais, tout ce romantisme, ça me fait craquer.

Je me rapprochai d'elle pour la prendre dans mes bras, mais elle m'y empêcha.

— Non, tu vas froisser ta robe. La cérémonie commence bientôt, il faut que tu sois parfaite.

Elle avait raison, tout devait être parfait. Après plus d'un an de préparation, ce mariage devait être le plus incroyable possible. La famille d'Adrian possédait divers manoirs dans le pays, il avait alors été simple de trouver l'endroit idéal. Depuis le décès de son père, il avait renoué le contact avec sa mère, calmant les ardeurs du passé pour recommencer leurs relations à zéro. À l'annonce de notre mariage, elle nous avait bien évidement soutenu. Et ayant hérité de toute la fortune familiale, ce mariage idyllique nous était gracieusement offert.

— Tu ne sais toujours pas ou Adrian t'emmènera pour votre lune de miel ? me chuchota-t-elle, comme demandant l'impensable.

— C'était une surprise jusqu'à hier. Son petit frère avait entendu une conversation entre leurs mères, et un seul paquet de bonbon m'a suffi pour le faire parler. Je m'envole au Japon dans exactement une semaine.

Elle sautilla sur place, la décoiffant davantage.

— C'est incroyable. Tu as tellement de chance d'être avec un homme aussi riche.

Elle couvrit sa bouche à l'aide de sa main gauche, gênée.

— Ce n'est pas ce que je voulais dire. Évidement qu'Adrian est autre chose qu'un portefeuille. Il est drôle, généreux, terriblement beau.

Sa main vient rencontrer une nouvelle fois ses lèvres, un petit gémissement accompagnant son geste.

— Ce n'est toujours pas de ce que je voulais dire. C'est juste que...

— Pas besoin de te justifier. la calmais-je en rigolant. Je ne peux pas nier que la situation financière d'Adrian est un vrai avantage. J'ai plus voyagé ces dernières années que pendant l'entièreté de ma vie. Mais ça ne veut pas dire que tout est acquis. Je continue de travailler et de me payer ce qui me fait plaisir. C'est important pour moi que je reste indépendante.

— Tu as bien raison. C'est vrai qu'on ne doit jamais être trop prudent. Si vous veniez à vous séparer un jour... Non, ce n'est pas ce que je voulais dire.

Dans un énième rire, je me dirigeais vers la porte d'où provenait un bruit. Avec difficulté, j'enjambais les jupons de ma robe et tournais la poignée une fois arrivée. Les cheveux parfaitement plaqués, Adrian me regardait avec malice dans l'encolure de la porte.

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