- 𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 -

1.8K 65 20
                                    










Salle de boxe,

21H48,





Uppercut droit, crochet gauche, cross droit, uppercut gauche, crochet droit


Je répète cet enchaînement depuis une bonne heure, je suis épuisé mais peut importe, je continue, je ne sais plus depuis combien de temps je suis là mais je m'en fou. Je suis dans mon monde, la voie incessante de mon ancien mentor résonne dans ma tête et me vrille les tympans.


Ne ralentie pas, si tu ralentie tu est FAIBLE,

Frappe plus fort, PLUS FORT, encore plus fort,

Ce n'est pas comme ça que tu vas réussir,

Frappe ENCORE PLUS FORT,

Oh gatito, tu vas le regretter,



Ce n'est que lorsque que je remarque que j'ai réussie à détacher le sac de frappe du crochet qui le retient au plafond que je reprends le contrôle de moi même, putain de merde, je suis complètement essoufflée et à deux doigt de faire un malaise, je détache les bandes de mes mains et tente de relever le sac quand Lucas, le responsable de la salle de sport arrive vers moi,

- Bas alors, Rhéa, t'a pété un câble déclare-t-il les mains sur les hanches avec un sourire stupide

- Ferme la et vient m'aider à raccrocher cette merde en lui lançant un regard noir

- Eh bas, t'es en colère toi, pauvre sac, ça se voit, c'est pas toi qui paye 

- Tu reste planter là ou ? 

En trente seconde chrono, il remet le sac sur son emplacement initial.

- Merci

- Mais de rien Rhéa, maintenant dit moi, qu'est ce qui c'est passé pour que tu soi-

- J'ai démissionné je lâche dans un but blanc

- T'as fait QUOI crie-t-il en attirant les regard des gens occupés à faire leur sport

- Fait pas le con, tu as très bien entendu et gueule pas, tout le monde nous regarde

- Mais t'es malade Rhéa, tout se que tu as fait, tout les sacrifices que tu as du faire pour en arriver la, tous ça pour au final démissionner, il s'est passé quoi là-bas ?

- Allons discuter dans ton bureau dis-je en le dépassant

- Si tu veux, aller vient dit-il en m'amenant vers son bureau

Nous traversons la salle de sport, sur le chemin, la plupart des sportifs m'observent avec attention, et oui, ce n'est pas facile tout les jours, d'être une des seules femmes haut placé dans l'armée. J'ai une haute estime de moi-même, voyez-vous.

- Alors, dit moi tout ma chère commence-t-il en s'asseyant mollement sur sa chaise psy Lulu pour vous servir ajoute-il en écartant les bras avec un sourire éclatant

- J'ai démissionné point barre, après avoir déposé ma lettre de démission sur le bureau du chef,  il n'est pas là  le dimanche, et il ne découvrira la lettre seulement lundi matin, autrement dit, j'ai un peut plus de 24 heures pour dégager, je suis partie en pleine nuit, je ne voulais pas devoirs dire au revoir à toute l'armée et faire un discours que je ne pense même pas, donc me voilà, ici samedi à 22H04 à me défouler contre se pauvre sac de frappe déblatérai-je

HEARTLESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant