HEARTLESS

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐: 𝐆𝐮𝐞𝐭-𝐚𝐩𝐞𝐧𝐬

"Scared of my own image
Scared of my own immaturity
Scared of my own ceiling
Scared I'll die of uncertainty
Fear might be the death of me
Fear leads to anxiety
Don't know what's inside of me
Don't forget abou-bou-bou-bou-bout me"

Twenty One Pilots

TW: Armes, violence, mention de viol/attouchements

12 : Guet-apens

Rhéane

Lieu et heure inconnus,

J'ouvre difficilement les yeux, le peut de luminosité est à mon avantage.

Je suis avachie à même le sol, mon dos me tiraille et une affreuse migraine a pris place à l'intérieure de mon crâne.

Et mon souffle se rompt brusquement, les évènements de la veille me revenant en mémoire, par de douloureux flashbacks.

Ces 5 mots clignotes dans mon esprit, en une lumière aveuglante.

Je me suis fais violer.

Mon visage se fige et mes yeux s'écarquille, une nouvelle sensation circule dans mes veines, faisant délibérément battre mon cœur, mais pas pour une raison convenable. Je plaque mes mains sur le sol en ciment glacé, le froid irradie alors mes membres et je tente de me mettre debout, mais mes blessures de la veille me rappelle à l'ordre.

Blessures que je ne vois plus d'ailleurs, car elles ont été bandées.

Quelqu'un.M'a.Soigné.

Je vrille ma tête à droite et vomi, encore.

Ma gorge me brûle, des larmes de douleurs longes mes joues asséchées pour finir sur mes clavicules saillantes.

Après m'être essuyé la bouche à l'aide du draps dans lequel je me suis enveloppée durant la nuit, je me mets debout en me servant du mur comme béquille, je fait quelques pas mais je m'écroule presque aussitôt, mon entre-jambes semble se consumer en moi.

A genoux, je me recroqueville sur moi-même, en position fœtale, je passe mes mains frissonnantes passent sur mon crâne, mon front posé contre le sol.

Ma respiration s'accélère, vivement, l'impression que la totalité de mon corps s'immerge sous une vague de pensées plus sombres les unes que les autres, parvient à mon cerveau.

Ma bouche grande ouverte j'essaye, en vain, de ne saisir rien qu'une minuscule bribe d'oxygène pour réapprovisionner mes poumons en manque.

Mais, mon esprit ou mon corps, n'est pas du même avis que moi et ne m'aide absolument pas.

Des bouffées de chaleurs arrivent, à la suite sans jamais me laisser un temps de répit, des milliers de fourmis invisibles semble grimper sur tout mon corps et mes jambes. 

De la sueurs s'écoule de ma nuque et mon front, elles perlent tel la pluie qui se faufile sur la vitre d'une voiture lancée à pleine vitesse.

Mon cœur s'accélère vivement.

Crise d'angoisse

M'avertit ma conscience, vainement.

Mes forces me quitte peut à peut, l'impression que la mort vient me chercher est presque réelle.